Grève et manifestation des pompiers « Tu nous mets 67, on te mai 68 »

On connaît le vieil adage selon lequel « quand il pleut à Paris, il bruine à Bruxelles ». Cette journée du 7 mars constitue l’acte 6 de la mobilisation en France contre la réforme des retraites, les syndicats appellant à « mettre la France à l’arrêt » et, contrairement aux fois précédentes, cette mobilisation pourrait durer plusieurs jours dans plusieurs secteurs avec une dynamique de grèves reconductibles. Il en a évidemment été question à Bruxelles aujourd’hui dans les discussions que nos militants ont pu avoir, très certainement puisqu’un des éléments de la colère des pompiers concerne justement leur retraite.

Les raisons de la colère ne manquent pas, mais les principales revendications concernent la pension complète à 60 ans, l’augmentation du personnel et le refinancement des services publics. Les pompiers ont une espérance de vie inférieure de 7 ans à la moyenne nationale (selon le ministère de l’Intérieur lui-même), avec l’âge de la pension à 67 ans, la retraite sera très courte, voire inexistante pour de nombreux pompiers. Les grévistes revendiquent 60 ans pour l’âge de départ en pension et c’est effectivement ce qui s’impose et pas que pour eux ! L’espérance de vie moyenne en bonne santé est de 63,8 ans en Belgique. « Du boulot au caveau », le mot d’ordre est visiblement partagé des deux côtés de la frontière, en France et en Belgique.

Le tract distribué aujourd’hui par nos militant était axé sur la grève des services publics de ce 10 mars avec pour titre « Grève des services publics : comme en France, engageons toute la société dans la lutte! » : « Nous partageons les mêmes intérêts et l’unité dans la lutte nous renforcera. L’évaluation de la grève du 10 mars et la suite à lui donner doivent être débattues en assemblées du personnel. Il sera ainsi possible d’élaborer un cahier de revendications communes et spécifiques à chaque secteur accompagné d’un plan d’action en escalade où chaque étape sera soigneusement préparée dans l’idée de renforcer la suivante. En France, jeunesse et travailleur.euse.s occupent les rues en masse contre la réforme des pensions. Engageons tout le monde dans le combat ici aussi ! C’est d’ailleurs une manifestation de masse qui a enterré le projet de pensions à points en Belgique en 2018. Des assemblées interprofessionnelles sont nécessaires dans chaque ville. Cette lutte doit être portée par tout le mouvement ouvrier pour y attirer toute la société. »

L’argent ne manque pas : la nationalisation de tout le secteur financier, tout comme celui de l’énergie, permettra de mobiliser les moyens nécessaires au financement de nos services publics, de garantir des prêts très bon marché aux petits commerçants en difficulté et d’en finir avec la spéculation. Les services publics et les secteurs nationalisés ne doivent pas fonctionner comme c’est la norme dans le privé, mais être dirigés pour satisfaire les besoins sociaux : sous gestion et contrôle du personnel, des syndicats et de la collectivité.

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