Les 25.000 manifestant.e.s réuni.e.s à Bruxelles ce dimanche soulignent une fois de plus que le climat reste une préoccupation majeure. Ce n’est pas surprenant : le changement climatique est là et affecte nos quotidiens, des récentes inondations dans le Westhoek à celles de 2021 en région liégeoise en passant par les sécheresses et canicules de ces derniers étés. Cette manifestation était une fois de plus formidable, mais elle survient à un moment critique où le mouvement pour le climat doit relever de nombreux défis. Comment passer de la protestation au changement réel ? Pour contribuer à ce débat, vous trouverez ci-dessous le tract que nous avons distribuée lors de la manifestation.
La crise climatique a la vie dure : des températures record sur tous les continents, des centaines de catastrophes causant de nombreuses morts et des réfugiés climatiques, et de plus en plus de frontières planétaires franchies. Le mois dernier, Il y a eu d’importantes inondations en France et en Flandre. Malgré cela, les émissions continuent d’augmenter. Le festival annuel de greenwashing (la COP28) n’y changera pas grand-chose. Ils nous mentent depuis assez longtemps. Il est temps de passer à l’action !
Activistes climatiques et cheminot.e.s : même combat !
Du 5 au 7 décembre, les cheminot.e.s seront en grève. Les transports publics sont l’un des secteurs clés de la lutte contre le changement climatique. Un quart des émissions européennes provient du secteur des transports.
Les projets de libéralisation ou de privatisation ont mené à une gestion basée sur la réduction des coûts et le profit. La qualité du service s’est dégradée. Cela conduit à une diminution de l’accès aux transports publics, à des tickets plus chers et à une augmentation du nombre de voitures sur les routes. Ce dont nous avons besoin, c’est d’investissements massifs et d’une gestion démocratique basée sur les besoins des usagers. Des transports publics plus nombreux, présent partout, plus fréquents et gratuits sont nécessaires dans la lutte contre le changement climatique. En tant que défenseurs du climat, soutenons la lutte des cheminot.e.s. Défendons des infrastructures de meilleure qualité, avec plus d’emplois « verts » et de bonnes conditions de travail. #MêmeCombat #WeRideTogether
Nous nous rendrons mercredi prochain sur les piquets de grève des cheminot.e.s afin de concrétiser notre solidarité. Venez avec nous !
L’énergie aux mains du public
Les factures d’énergie sont devenues exorbitantes ces deux dernières années. Le secteur de l’énergie a réalisé des profits inouïs. Cet argent a directement atterri dans les poches des actionnaires, alors que les investissements privés dans les énergies vertes restent ridiculement bas. La multiplication des guerres et des tensions impérialistes a servi de justification pour de nouveaux méga-investissements dans les combustibles fossiles sous le couvert « d’indépendance énergétique ».
Le secteur pétrolier ne contribue qu’à hauteur de 1 % de l’ensemble des investissements dans les énergies vertes. En 2022, elles ont investi 800 milliards $ dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz et seulement 20 milliards $ dans les énergies vertes. Les intérêts de ces grands actionnaires du secteur énergétique sont totalement opposés à ceux des populations et de la planète. Nous ne combattrons pas la crise climatique avec des profits records pour les actionnaires, mais avec des investissements massifs dans les énergies vertes. Le seul moyen d’y parvenir est de supprimer la course au profit privé dans ce secteur.
Il est temps de choisir
Si nous ne pouvons pas lutter contre la crise climatique, c’est à cause d’un système spécifique. Plus que jamais, il est temps de choisir entre le capitalisme et la préservation de la vie sur terre. Il est vital de s’engager dans le débat concernant l’alternative démocratique à ce système. Battons-nous pour une société socialiste démocratique, où les richesses et les secteurs clés de notre économie ne seront plus soumis à la soif de profits et au bellicisme des capitalistes, mais seront utilisés pour répondre aux besoins des gens et de la planète. Cela ne sera possible que si les secteurs clés de l’économie (énergie, banques…) sont contrôlés et gérés démocratiquement par la classe travailleuse. Exproprions la classe dirigeante !
Participe aux actions Code Rouge
Il ne suffit pas d’argumenter. Les 16 et 17 décembre, Code Rouge mènera pour la troisième fois une campagne contre les criminels climatiques. Les activistes ont déjà occupés des sites d’Engie et Total . Cette fois, c’est au tour de l’industrie aéronautique. Nous nous battons pour des transports publics plus nombreux, de meilleure qualité et gratuits, pour la fin des jets privés et pour l’écologisation de l’ensemble du secteur des transports.
FREE GAZA – STOP à l’oppression et à l’impérialisme – Pour la libération des palestinien.ne.s – Stop aux livraisons et à la production d’armes
Nationalisons l’industrie militaire, sous contôle démocratique, afin qu’elle devienne socialement et écologiquement utile
Les nombreuses manifestations qui ont eu lieu doivent se poursuivre, car pendant que les bombes continuent de pleuvoir sur Gaza, les profiteurs de guerre belges engrangent d’énormes bénéfices. Certains des meurtres et des bombardements sont effectués avec des armes produites ou transitant en Belgique. Des syndicats palestiniens et belges ont demandé l’arrêt des livraisons d’armes à l’armée israélienne. Il faut maintenant nous organiser et lutter pour y parvenir. La classe travailleuse en action peut arrêter les massacres.
Ce 1er décembre, nous avons participé à une première action à Liège contre la société israélienne Challenge, qui organise le transit d’armes vers Israël en passant par la Belgique. De nouvelles actions sont prévues et voulons nous battre jusqu’à la victoire! Nous devons faire pression pour mettre fin à la fourniture d’armes et mobiliser le soutien de celles et ceux qui travaillent dans le secteur pour organiser un tel boycott. Mais nous devons aller plus loin. Pas de profits sur les vies humaines. Cette industrie doit appartenir à la classe travailleuse. Nous devons la convertir afin qu’elle accomplisse désormais un travail socialement utile.
Lutter contre le changement climatique, c’est aussi lutter contre l’oppression, le (néo-)colonialisme et l’impérialisme. L’industrie militaire est l’une des industries les plus polluantes. Tant que le peuple palestinien et tous les peuples ne seront pas libérés, il ne sera pas possible d’obtenir une véritable liberté et sécurité. On ne peut pas faire comme si de rien n’était pendant que le carnage continue. Il est crucial de construire un mouvement de masse international.
Luttons contre ce système où les guerres sont normalisées et constituent des mannes financières pour certains ; contre une société dans laquelle les régimes répressifs sont soutenus à travers le monde, car cela génère des profits pour des multinationales. C’est en luttant contre le capitalisme que l’on pourra mettre fin à la guerre et à l’oppression.