Rassemblement FGTB à Liège: «Seules les entreprises vont gagner de l’argent avec ce pacte de Solidarité»

C’est notamment ce que la direction de la régionale FGTB de Liège-Huy-Waremme a déclaré aux plus de 2500 syndicalistes rassemblés ce vendredi à leur appel. Nous y avons ressenti une juste colère contre les projets du gouvernement ainsi qu’un dégoût tout aussi compréhensible envers les partis traditionnels, dévoués au patronat.

Article de Nicolas Croes

L’appel fut suivi au-delà de la régionale, et c’est de toute la province que des délégations se sont mobilisées: de Verviers, de Chaudfontaine,… L’ambiance était à la fois à la rage et au découragement. Mais de se retrouver, de tout secteurs et entreprises, au même endroit a rendu les travailleurs plus confiants. Dans beaucoup de discussions émergeait la nécessité de repartir en grève générale nationale devant l’obstination d’enfant gâté du patronat et du gouvernement. Les discours étaient attendu avec impatience sous le balcon du siège de la régionale encore vide, auquel était accroché une banderole clamant «L’emploi des jeunes passe par le maintien de la prépension ».

La CSC quant à elle a préféré envoyer des cars (5…) au siège de l’Union Wallonne des Entreprises, à Wavre. Pour l’administrateur-délégué de l’UWE, la seule solution pour la sécurité sociale est qu’il y ait plus d’actifs au travail, et plus longtemps. Aux travailleurs eux-mêmes de se débrouiller pour être exploités plus longtemps!

Au cours de ceux-ci, Thierry Bodson et marc Gobelet, respectivement secrétaire et président de la régionale, ont fustigé le Pacte de Solidarité et les mensonges que répandent ses défenseurs.

L’attitude hésitante de Cortebeek, président de la CSC, fut aussi critiquée, approuvé en cela par les quelques travailleurs CSC qui étaient tout de même présents. L’unité à la base des syndicats, si elle ne se voyait pas vraiment sur place, était néanmoins centre de bien des discussions, avant et après les discours.

Marc Gobelet, président de la FGTB Liège-Huy-Waremme a poursuivi en interpellant le PS: «Il y a un fossé entre le programme défendu devant les électeurs et la réalité du pacte accepté aujourd’hui. Que le parti socialiste n’oublie pas que c’est grâce à nous, travailleurs, qu’il a été porté». Mais c’est aux critiques et pressions qu’il en est resté. Une carte fut par exemple distribuée, à envoyer à Thierry Giet, chef de groupe socialiste à la chambre, pour ne pas voter le projet sans l’amender. Pourtant, il est de plus en plus clair parmi les travailleurs que le PS est irréformable et qu’aucun soutien ne peut être espéré de leur part. Et ce n’est pas les récents scandales qui parsèment la gestion de l’argent de la collectivité qui vont les contredire!

Après les discours, une partie des travailleurs se sont d’ailleurs dirigés vers le siège du PS pour y faire entendre leur colère de manière un peu plus concrète. Une vingtaine de manifestants ont alors saccagés les locaux des soi-disant socialistes liégeois. Si l’on ne peut que comprendre la rage qui les a animés, agir de la sorte n’est pas la bonne solution. Ce n’est en définitive qu’un exutoire qui ne peut en rien améliorer la situation des travailleurs en fonction de leurs intérêts. La lutte que nous devons mener est une lutte politique, et non physique.

Face à la trahison du PS, c’est un nouveau parti des travailleurs qu’il nous faut construire dès à présent. Nos intérêts ne sauront être défendu que par nous-même, et pas par des politiciens dont l’intérêt envers les travailleurs n’est qu’électoral. Les bureaux du MR ont eux aussi été «visités». Christine Defraigne n’a pas hésité à qualifier ces actes de « dignes des jeunesses staliniennes » elle poursuivit encore en déclarant « qu’à travers ces méthodes inacceptables et scandaleuses, la FGTB montre son vrai visage». Ma chère, regardez d’abord le vôtre, que vous nous avez dévoilé il y a longtemps, et vous comprendrez alors que des débordements sont possible!

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