La Santé en Lutte rue de la Loi : en route vers l’acte 2 de la Grande Manifestation de la Santé !

Communiqué de La Santé en Lutte suite au rassemblement de ce vendredi 11 décembre.

Ce soir, nous étions nombreuses et nombreux devant les lieux de pouvoir ! Aujourd’hui encore, nous leur avons montré notre détermination à combattre leurs politiques austéritaires et tous les drames qu’elles ne manquent pas de produire ! Nous sommes nombreu·ses à défendre un droit pour toutes et tous à un système de santé de qualité ! La Santé est un droit fondamental !

MERCI à toutes et tous d’être venu·es !

Aujourd’hui encore, nous leur avons montré que nous ne sommes pas dupes : les gouvernements qui se succèdent ne remettent nulle part en question le choix de la marchandisation du secteur de la Santé. Ce ne sont ni les remerciements, ni les applaudissements ou les primes qui nous préserverons toutes et tous, soignant.es comme patient.es, de revivre un tel cauchemar !

Nous avons besoin de plus de bras. Maintenant ! Pas l’année prochaine ! Pour ça il faut engager. Maintenant ! Pas l’année prochaine. Du personnel est disponible, il faut développer des bonnes conditions de travail pour maintenir le personnel en place et attirer de nouveaux/elles collègues. Il existe 19000 infirmièr·es diplomé·es dans la nature (1) et plus encore à temps partiel. Nous avons un taux de chômage à 6% et les structures de soins maintiennent beaucoup de collègues en contrat précaire : CDD, intérim, temps partiel imposé. Au lieu d’améliorer nos conditions, le gouvernement exploite la bonne volonté de la population pour la faire travailler gratuitement via le recours au volontariat. Au lieu d’engager des aides soignant·es ou plus de personnel d’entretien, par exemple, l’Etat instrumentalise les étudiant·es. En somme, au lieu de réinvestir et d’engager, le gouvernement préfère brader nos métiers et mettre en concurrence les bénévoles et les étudiant·es avec les travailleur·euses salarié·es… c’est un comble ! Pire, une injure.

Au lieu d’un réel débat public et d’une défense de la Santé comme un droit fondamental, ce sont des primes à la consommation que l’on nous verse pour essayer de nous faire taire. Nous ne les laisserons pas nous leurrer !

C’est la tarification à l’activité qu’il faut dénoncer, instaurée il y a plus de 15 ans, qui n’a fait que créer une course à la rentabilité, et dont la logique est antinomique de celle du soin. C’est l’austérité appliquée au secteur, engendrant morts et complications médicales, qu’il faut combattre. C’est la réduction du nombre de lits d’hôpital qu’il faut dénoncer, qui ne cessent de baisser depuis 1990 (2). Ce sont les causes des pénuries d’infirmièr·es qu’il faut questionner. C’est de la précarisation des métiers logistique et hôtelier qu’il faut parler. C’est de l’organisation actuelle des soins de santé, morcelés entre diverses compétences publiques, qu’il faut débattre. C’est du nombre de médecin en activité à temps plein – moins d’1 médecin pour 1000 habitant·es selon l’INAMI en 2016 (3) – qu’il faut parler. C’est la baisse continue de l’accessibilité réelle et effective aux soins qu’il faut dénoncer. C’est l’augmentation du nombre de patient·es par soignant·es. C’est le « marché des séniors » qu’il faut remettre en cause. Ce sont ces questions qui sont essentielles, et qui sont les seules à même d’apporter une réponse structurelle et pérenne !

Il est urgent de dénoncer tout ça et demander justice et dignité pour nous toutes et tous. Nous museler au prétexte des risques sanitaires auxquels nous sommes par ailleurs exposés du fait du maintien des occupations non essentielles et de l’absence de mesures de protection adéquates (par exemple dans les transports en commun et dans les écoles) c’est encore ajouter une violence à celle que nous subissons depuis tant d’années.

Nous voulons un changement clair de la politique des soins, maintenant. Nous refusons de travailler pour du chiffre et de soigner des numéros ! Nous voulons une politique de prévention efficace et du temps pour prendre soin de la population. Nous voulons plus d’effectifs soignants, logistiques, administratifs et hôtelier afin de d’améliorer le travail au chevet des patient·es et les conditions de travail de l’ensemble des professions lié au secteur de la Santé. Il faut mettre fin à la dynamique austéritaire de nos gouvernements qui provoquent un affaiblissement des nos services publics, et renforcer le financement de la Santé pour améliorer les conditions de travail et la qualité des soins.

Que nous soyons soignant·es, patient·es d’aujourd’hui ou de demain, nous sommes toutes et tous concerné·es par la Santé ! Notre détermination est sans faille ! Nous devons augmenter le rapport de force ! Nous appelons toutes les personnes qui le souhaitent à nous rejoindre pour renforcer le combat ! Et c’est pourquoi La santé en lutte appelle à une grande journée d’action et de grève de l’ensemble du secteur au printemps !

Bientôt, nous nous redonnerons rendez-vous dans la rue pour l’acte 2 de la Grande Manifestation de la Santé !!
VIVE LA LUTTE DE LA SANTE !
VIVE LA LUTTE POPULAIRE !
VIVE LA SANTE EN LUTTE !

Photos de marina et Celia

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