Concentration de militants au Heysel ‘‘Le mois de décembre sera chaud, et s’il le faut, il y aura grève générale!’’

La secrétaire générale de la FGTB Anne Demelenne avait à peine fini de prononcer ces mots qu’une gigantesque clameur s’est élevée de la masse des syndicalistes rassemblés ce matin au Heysel. Clairement, l’atmosphère est à la combativité, les militants veulent dire NON à l’austérité, et lutter activement pour la repousser. Reste à sérieusement organiser cette colère.

Plus de 5.000 militants de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB se sont donc réunis aujourd’hui dans la capitale. Parmi eux, des travailleurs de tous horizons, déjà en lutte ou non contre les licenciements et les attaques antisociales mais, tous, déterminés à combattre le sombre avenir que nous prépare le prochain gouvernement.

Aux portes du Palais 12 du Heysel, les Jeunes FGTB étaient présents avec pancartes, banderoles et slogan. ‘‘Pas de blabla, mais du syndicat de combat’’ pouvait-on notamment lire, exprimant ainsi une crainte ressentie par de nombreux syndicalistes : se dirige-t-on vers l’énième balade dans les rues de Bruxelles ou vers un plan d’action offensif ?

Dans la salle, on annonce une manifestation nationale à Bruxelles pour le 2 décembre, en front commun syndical. C’est un bon début, mais il ne faut pas en rester là. Pour nous comme pour de nombreux militants, la grève générale, il la faut, avec un bon plan de mobilisation et de sensibilisation de tous les travailleurs.

Dans le tract que le PSL a distribué figurait notamment : ‘‘Si nous voulons vraiment maintenir nos acquis sociaux et nos droits syndicaux hors d’atteinte des patrons, nous devons informer et mobiliser tous les travailleurs, pas seulement les militants. Et pas par la presse, contrôlée par les patrons, mais dans les entreprises, avec des arrêts de travail, éventuellement immédiatement après la pause midi. Pour imposer l’abolition des intérêts notionnels et un système fiscal équitable à nos politiciens, un plan d’action destiné à sensibiliser et mobiliser toute la population sera nécessaire. On nous a trop souvent envoyé dans les rues pour être ensuite freinés. Cette fois-ci, faisons-le sérieusement ! Une nouvelle promenade du dimanche à Bruxelles ne suffira pas. Ce n’est que par l’arrêt complet du tissu économique que nous pouvons les combattre.’’

Nous avons aussi participé à l’activité de Rood !, une nouvelle initiative de gauche lancée en Flandre autour d’Eric De Bruyn, ancien candidat à la présidence du SP.a qui a aujourd’hui quitté ce parti et a laissé derrière lui toute illusion de pouvoir le réformer. Cette question est cruciale : nous avons besoin d’un prolongement politique pour les luttes et les revendications des travailleurs !

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