À Namur comme ailleurs, ce sont les agents pénitentiaires et les cheminots qui montrent la voie. Encore une fois, ils étaient nombreux sur leurs piquets respectifs dès les petites heures. Les militants ne veulent plus continuer à se faire avoir par le gouvernement au service des plus riches qui dégrade nos conditions de travail et nos services publics. Tous sont clairs que pour cela l’unité est nécessaire c’est pourquoi, comme les jours précédant, les cheminots se sont rendus au piquet de la prison. Ils ont ensuite rejoint les autres secteurs de la CGSP devant l’Hôtel de Ville de Namur. Des agents communaux, de nombreux enseignants, mais aussi des travailleurs du TEC et bien d’autres ont donné le signal clair : pour la survie des services publics, nous avons besoin d’enterrer ce gouvernement.
Par Emily (Namur)
La journée s’est poursuivie par une manifestation jusqu’à l’Elysette (siège du gouvernement wallon) tandis que les cheminots tenaient leur Assemblée Générale. En solidarité, un étudiant a joué l’Internationale depuis sa fenêtre avant de reprendre son étude : beau soutien alors que le mouvement est décrié dans l’ensemble des médias traditionnels, qui médisent plus que ce qu’ils n’informent. S’il y a un accord général sur la nécessité de faire chuter ce gouvernement, les discussions de savoir si nous en sommes capables et comment s’y prendre vont bon train.
Nous avons eu des éléments de réponse lors du Comité régional élargi de la FGTB qui a conclu cette longue journée. La nécessité de soutenir concrètement ceux qui nous donnent l’exemple (agents pénitentiaires et cheminots) est revenue dans chaque intervention. 37 jours de grèves pour les agents pénitentiaires, cela devient extrêmement dur moralement et financièrement. Face aux larmes qui coulaient ce matin, tout le soutien possible est, en effet, nécessaire.
Les travailleurs des transports publics (SNCB et TEC) poursuivent le mouvement ce mercredi et les voies d’eau seront également bloquées. Les délégués ont également soulevé la nécessité de ne pas simplement appeler à une grève, mais de la construire et de l’organiser concrètement sur le terrain.
Enfin, les centrales du secteur privé ont exprimé leur solidarité : nous sommes tous des usagers des services publics, et ce qui se passe aujourd’hui dans le public sera le lot du privé demain. La délégation des Dolomies de Marche-les-Dames a ainsi proposé d’organiser prochainement une action de solidarité avec les travailleurs en grève du secteur public, par exemple, en venant renforcer leurs piquets.
Prochaine grande étape, le 24 juin. Mais d’ici-là, des actions et des grèves se poursuivront contre ce gouvernement des riches. Comme à son habitude, le PSL participera pleinement à ces mobilisations pour pousser le mouvement de l’avant jusqu’à la chute du gouvernement et de toute l’austérité. La coupe est pleine, la lutte sera dure, mais quel autre choix avons-nous ?!