Où est passé le plan d’action ?

6actieplanNous avions déjà écrit qu’il ne fallait pas s’attendre de suite à un nouveau plan d’action du calibre de celui de fin 2014 avant la tenue des élections sociales. A l’époque, les actions syndicales avaient fait vaciller le gouvernement, sans toutefois le faire tomber.

Nous estimons qu’un deuxième plan d’action plus dur aurait pu y parvenir, mais le momentum pour ce faire a été gâché par les hésitations d’une grande partie des directions syndicales et de l’attention portée à la menace terroriste. Certains peuvent en tirer des conclusions pessimistes, mais nous préférons accentuer le fait que le plan d’action de 2014 a démontré la force dont nous disposons pour ébranler le gouvernement de droite et placer nos revendications et préoccupations au-devant de l’agenda politique. Ce potentiel n’a pas été saisi faute d’un deuxième plan d’action et d’une alternative politique.

L’année 2015 a connu diverses actions, sans réel plan d’action visant à construire des actions fortes sous la forme de grèves générales. Il semblerait que les directions syndicales désirent continuer ainsi ces prochaines années. La FGTB met ainsi au point un “plan d’action et de communication” jusqu’à 2019, avec une grande attention sur la communication. Tout le monde ne semble cependant pas convaincu de l’impact de campagnes menées sur internet et avec des agences publicitaires. Une implication active de la base – parlons de communication interne ou, mieux encore, de démocratie interne – est essentielle. Les élections sociales sont une nouvelle fois l’occasion de confirmer ce potentiel. Des campagnes de fond qui évaluent les actions contre le gouvernement de droite peuvent renforcer les syndicalistes combatifs dans ces élections sociales.

Mais des actions seront encore nécessaires. Le projet de plan d’action et de communication de la FGTB prévoit des propositions de campagne assez vagues mais doit laisser ouverte la possibilité d’actions plus dures. “En fonction des avancées de la concertation sociale et des décisions du gouvernement, tous les moyens d’action possibles seront entrepris au niveau fédéral et interprofessionnel si les conditions sont remplies.”

Ce gouvernement ne s’en tiendra pas à ses premières attaques. D’autres suivent tandis que l’espace pour la négociation se réduit toujours davantage. Le modèle de confrontation qu’a choisi ce gouvernement ne peut être contré par la concertation. Nos salaires et nos pensions sont maintenant en ligne de mire, de même que le droit de grève.

La lutte doit rester à l’agenda. Utilisons les élections sociales pour renforcer les positions des délégués et militants combatifs de sorte à pouvoir répondre correctement à l’offensive antisociale, avec un plan d’action allant crescendo et le développement d’une alternative politique à la politique d’austérité.

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