Horeca: flexi-jobs à 9,5 euros de l’heure sans sécurité d’emploi

keuken-300x160Cet été, le conseil des ministres a décidé de prendre des mesures sur l’emploi dans l’Horeca. Avec des flexi-jobs et des heures supplémentaires bon marché, les employeurs reçoivent énormément de possibilités. Pour Gwendolyn Rutten (Open Vld), ce n’est qu’un début : ‘‘L’Horeca sert de test, pour la nouvelle économie aussi. Si ce statut flexible fonctionne, d’autres secteurs pourront également s’en servir.”

Un flexi-job est possible pour ceux qui, sur trois trimestres, travaillent ou ont travaillé au moins quatre cinquièmes ailleurs. Sous le prétexte d’arrondir ses fins de mois dans l’Horeca, il est donc possible de travailler pour une rémunération horaire de misère de minimum 9,50… pour laquelle il n’y a pas d’augmentations barémiques possibles et aucune cotisation à la sécurité sociale ou précompte professionnel versée. L’employeur ne paie qu’une cotisation spéciale. L’argument étant qu’il a déjà largement contribué à la sécurité sociale dans l’emploi précédent d’au moins quatre cinquièmes…

Il n’y a pas de délai minimum pour prévenir le travailleur quand il doit travailler, on peut regarder au jour le jour si des flexi-travailleurs doivent être appelés et combien sont nécessaires. Un contrat pour un flexi-job ne doit pas nécessairement être écrit, un contrat verbal avec une déclaration journalière est également possible. On n’est vraiment plus très loin des contrats zéro heure qui n’offrent aucune garantie d’heures de travail et du salaire y afférent…

Même le personnel temps plein de l’Horeca est mis sous pression. Le nombre d’heures supplémentaires que ce personnel peut effectuer a été relevé à 360 par an. Ce qui représente presque 2 heures par journée de travail normale. Le sursalaire pour ces heures est supprimé et même le sursalaire pour travail des dimanches et jours fériés disparaît. La règle d’un tarif salarial plancher s’étend donc petit à petit à l’ensemble du secteur.

Ces propositions constituent une attaque contre la protection des travailleurs, des salaires et de la sécurité sociale. C’est un élément de l’introduction d’un secteur à bas salaires toujours plus étendu dans lequel les travailleurs n’ont aucun droit mais où ils doivent être à la disposition de leur employeur jour et nuit contre un salaire de misère.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai