Délégués licenciés à Clariant, Louvain-La-Neuve

Fin juillet, deux délégués de Clariant Benelux SA, une entreprise chimique suisse, ont été remerciés. C’est lors d’une réunion convoquée par le président de la commission paritaire que la direction a, totalement à l’improviste, mis à la porte deux délégués de la Centrale Générale (FGTB), à deux jours de la fermeture de l’entreprise pour les congés annuels.

Clariant est installé dans le parc scientifique Fleming à Louvain-La-Neuve. La direction de l’entreprise, qui n’a pas le moins du monde respecté la procédure de licenciement, invoque simplement une ‘‘rupture de confiance’’… La réalité est bien entendu différente, car derrière ces licenciements se trouve le fait que ces deux délégués ont effectué un travail syndical particulièrement remarquable dans cette petite entreprise. Ces derniers s’étaient à plusieurs reprises opposés au mépris de la législation du travail par la direction. C’est pour cette raison qu’elle a voulu leur clouer.

L’entreprise emploie environ 45 ouvriers et quelque 80 employés, dont beaucoup d’origine marocaine. Plus tôt déjà, six travailleurs ont été licenciés. Les deux délégués, Kamal et Mohamed, travaillaient depuis des années dans l’entreprise et, fin juillet, des actions ont été organisées contre leur licenciement, jusqu’au 15 août, une journée de congé collectif. La direction espère que les protestations en resteront là.

Lors d’une réunion de réconciliation de la commission paritaire de la chimie, la direction a refusé de négocier en raison de la présence des deux délégués renvoyés. De son côté, le personnel exige la réintégration des deux délégués. Récemment, les actions à l’entreprise pétrolière BRC, à Anvers, ont très clairement illustré que des actions fermes et résolues peuvent forcer une direction à lâcher des concessions. Deux délégués avaient été réintégrés après différentes actions.

Les syndicats doivent se préparer à poursuivre la lutte après le 16 août avec une revendication claire : la réintégration des deux délégués. Le personnel de la société y a bien entendu tout intérêt : sans délégué, il est plus que probable que d’autres licenciements suivront, à nouveau sans respecter la législation prévue. Mais cette problématique dépasse largement le cadre de l’entreprise ; le mouvement des travailleurs dans son entièreté a intérêt à repousser ce type d’attaque. Après l’obtention par la lutte de la réintégration des délégués à BRC, il est temps de poursuivre les actions et la lutte pour mettre fin au licenciement de délégués !

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