Une déléguée se préoccupant du sort des réfugiés licenciée par la Croix-Rouge

La Croix-Rouge de Flandre a annoncé le 20 juin dernier avoir l’intention de renvoyer Melissa, une déléguée du SETCa. Le 4 juillet, son contrat de travail a été suspendu dans le cadre de la procédure de licenciement. L’affaire est portée au tribunal du travail d’Anvers le 5 septembre. Melissa a travaillé huit années durant dans un centre pour demandeurs d’asile, dont 5 en tant que déléguée syndicale.
La raison officielle de ce renvoi est un appel au personnel de Fedasil et de la Croix-Rouge pour participer aux actions de la Journée mondiale des réfugiés (20 juin). Les procédures de demande d’asile sont longues et éreintantes, pour les demandeurs d’asile bien entendu, mais tout n’est pas rose pour le personnel des centres.

Sur le texte de l’appel figuraient les logos de la Croix-Rouge et de Fedasil. Suite à une demande effectuée le 14 juin, ceux-ci ont été retirés par la déléguée. Cela n’en a pas moins constitué un motif de renvoi une semaine plus tard sous le prétexte qu’une action menée lors de la Journée mondiale des réfugiés est un acte qui critique Fedasil alors que la Croix-Rouge travaille pour Fedasil.

Visiblement, se préoccuper du sort des demandeurs d’asile est une cause de licenciement pour la Croix-Rouge. Se sentir concerné par ceux-ci n’est pas une approche correcte pour le gouvernement. Défendre un accueil humain des demandeurs d’asile, dans des centres décents est pourtant chose logique, tant pour les personnes concernées que pour le personnel qui travaille dans ces centres.

De toute évidence, la Croix-Rouge a cherché une excuse pour se débarrasser d’une déléguée encombrante. Fin du mois d’avril, Melissa avait défendu des collègues sévèrement punis dans un centre en raison d’une négligence qui n’était pas de leur ressort. Ce n’est du reste pas la première fois que la Croix-Rouge licencie des délégués syndicaux gênants.

Le 5 septembre, une action de soutien à Melissa et en défense des droits des délégués a lieu à Anvers. Les syndicats doivent prendre cette problématique en main : une attaque contre l’un d’entre nous est une attaque contre nous tous. Si cela passe, d’autres délégués subiront le même sort à la Croix-Rouge.

5 septembre, 14h30, Palais de Justice d’Anvers

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