Soins de santé et travail social – Tract du PSL pour la manifestation du 13 juin

Des investissements publics massifs pour plus de personnel ! Un secteur plus attractif grâce à la semaine des 30 heures !

Tract du PSL rédigé par des militant.e.s du secteur des soins et du travail social à destination de la manifestation du 13 juin

Charge de travail trop élevée, salaires trop bas, horaires impossibles, infrastructures limitées, tension émotionnelle due à des pénuries désespérantes… les raisons pour lesquelles il est difficile de travailler dans le secteur des soins sont innombrables. Et il faut encore ajouter à tout ça la tendance croissante à l’industrialisation des soins au détriment du personnel et des patients. Plus de temps à perdre : il faut investir dans la santé !

Les ressources actuelles doivent être utilisées à bon escient : pour des soins concrets et non pour davantage de gestion. La «professionnalisation» du non marchand combinée à l’industrialisation du secteur conduit à une hiérarchie bureaucratique qui coûte les yeux de la tête. Et les consultants très coûteux ne se contentent pas d’empocher quelques euros. La surconsommation due à la nature du financement (la médecine de performance) reste un sujet brûlant dans les soins de santé. Le contrôle de la gestion par le biais d’une transparence totale avec l’ouverture de la comptabilité est crucial.

Halte aux coupes budgétaires! Plus de personnel pour plus de services!

Au niveau local, le cycle d’économies bat déjà son plein, en partie à cause des dettes transférées aux communes. À Gand, le budget du travail social est réduit de 10 %. À Anvers, toute une série de coupes budgétaires est en cours dans de nombreux services tels que l’Aide à la jeunesse et, à Denderleeuw, le travail social communautaire (SAAMO) a carrément été supprimé. Cette décision a été suspendue pour 3 mois grâce aux actions! Il faut continuer le combat, car le travail social n’est pas en sécurité, quelle que soit l’administration.
À tous les niveaux de pouvoir, les élections de 2024 porteront sur la question de savoir où faire des coupes budgétaires, et non pas s’il faut en faire ou non. Grâce à un «budget équilibré» visant avant tout à garantir les bénéfices des grandes entreprises, notre sécurité sociale et notre système de soins de santé seront encore plus affamés. N’attendons pas les élections pour construire la résistance. Le manque de moyens a déjà aujourd’hui des conséquences très négatives sur notre santé physique et mentale. Le personnel fuit le secteur.

Halte à la fuite du secteur des soins! La semaine des 30 heures sans perte de salaire et avec embauche supplémentaire!

L’hémorragie de personnel a aggravé le manque de collègues. Un exode massif a suivi le Covid. Outre la revendication de plus de personnel, de plus de moyens et de salaires plus élevés, nous devons faire de la semaine des 30 heures un point de bataille concret pour rendre les emplois de notre secteur à nouveau viables et attractifs.

En travaillant par exemple 4 jours à 7h30min par jour, on créerait un espace pour combiner sainement vie professionnelle et vie privée, avec notamment plus de jours de récupération. En prévoyant une réduction du temps de travail sans perte de salaire, dans la pratique, beaucoup de travailleurs eux-mêmes gagneraient plus qu’aujourd’hui. En effet, par nécessité, beaucoup d’aidants travaillent à temps partiel pour un salaire inférieur. D’autres combinent leurs emplois peu rémunérés avec des emplois flexibles, des contrats d’intérim, des contrats à la journée… pour gagner un revenu correct.

37 % des Flamands qui travaillent actuellement à temps plein considèrent qu’il est probable qu’ils adopteraient la semaine de quatre jours. Un tel revirement ne peut réussir que s’il y a de l’embauche supplémentaire capable de fournir la main-d’œuvre nécessaire. Pour sortir de la misère, en finir avec les listes d’attente et fournir une aide à chacun.e, des investissements massifs sont nécessaires.

De l’argent, il y en a !

Selon une étude d’Olivier Pintelon (FGTB, 2018-2019), une réduction collective de jusqu’à 30 heures de travail dans le secteur des soins (PC 330) coûterait 1,7 milliard d’euros. Inabordable? Les riches sont pourtant devenus plus riches. En ce sens, une taxe des millionnaires serait un pas dans la bonne direction pour dégager plus de moyens pour les soins de santé et le travail social. Parallèlement, nous devons avertir contre la fuite des capitaux qui menacerait alors. Pour la contrecarrer, et mettre fin à d’autres formes d’exploitation, nous pouvons aller plus loin en nationalisant les secteurs pharmaceutique, énergétique et financier.

En 2020, c’est Janssen Pharmaceutica qui a réalisé le plus de bénéfices avec 2,2 milliards d’euros de profits, devant GSK (1,8 milliard d’euros) et Pfizer (868 millions d’euros). En 2022, Belfius a connu le plus grand bénéfice de son histoire (1 milliard d’euros) et KBC a pu maximiser le sien à 2,9 milliards d’euros (10 % de plus qu’en 2021). La nationalisation de ces secteurs pourrait libérer des fonds structurels pour investir massivement dans les services publics et la planification écologique, ce qui est aussi une nécessité sanitaire.

Secteurs public et non marchand unis : on peut gagner avec un plan d’action en escalade !

De vraies victoires ne peuvent être arrachées que si nous faisons du 13 juin une étape pour un plan d’action crescendo qui réunirait les luttes des secteurs public et associatif, aux niveaux local, régional et fédéral. Tout le monde doit être impliqué : nous sommes toutes et tous concernés ! Des assemblées du personnel, avec ou sans arrêt de travail, doivent être la base de toute nouvelle étape. À l’hôpital Brugmann de Bruxelles, par exemple, des délégués du commerce ont été invités parler de Delhaize pour renforcer la lutte et assister la mobilisation du personnel. Avec des réunions régionales, le personnel des nombreux et divers services pourrait tisser des liens.

Le fait que le Sociaal Werk ActieNetwerk (SWAN) ait récemment repris la hache de guerre en organisant des actions à Anvers et à Denderleeuw contre les réductions budgétaires montre qu’il est possible de relier et de renforcer les mouvements de lutte. C’est pourquoi le PSL encourage ce groupe et des initiatives telles que Sociaal Werkers in Actie et Travail Social en Lutte, ou des plateformes telles que Weerbare Verpleeg- en Zorgkundige (Soins infirmiers et de santé résilients).

Ce système capitaliste n’offre aucune solution fondamentale, en plus des économies budgétaires, il pousse notre secteur à se commercialiser davantage. Les capitalistes sont toujours à la recherche de nouveaux domaines de profit, ce qui est propre à ce système où règne la concurrence jusqu’à la mort.

Une dictature des marchés domestiquée n’existe pas, les catastrophes sont systématiques et les conséquences désastreuses. Y faire barrage exige un plan d’action crescendo pour des investissements publics de rupture avec ce système. Mettons fin aux appels d’offres, où les organisations doivent rivaliser avec les entreprises commerciales et leurs mauvaises conditions de travail, en libérant structurellement les moyens nécessaires grâce à la nationalisation de secteurs clés de l’économie ! Organisez-vous à nos côtés pour changer de société !

La Campagne ROSA : Pour la fin des listes d’attente: Pride is a protest !

Les groupes les plus opprimés sont particulièrement victimes des longues listes d’attente. Les listes dans les transports, par exemple, sont misérablement longues, et les personnes LGBTQIA+ sont exclues du système plus rapidement. L’hétéronormativité a un impact sur le bien-être mental, ce qui entraîne des problèmes de santé mentale. La campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression le sexisme et l’austérité) veut renforcer la lutte du mouvement des travailleur.euse.s contre toutes les formes d’oppression, car en divisant la classe travailleuse, on facilite l’exploitation capitaliste. C’est pourquoi nous nous battons contre les listes d’attente pour les soins aux personnes transgenres.

Participez à la manifestation Pride is a protest le 28 juin ! 18h30, Coyendanspark, Gand

Rejoignez le PSL !

Le PSL est un parti national qui organise travailleur,euse,s, jeunes et féministes pour renverser le capitalisme et changer de société. Le capitalisme repose sur notre exploitation afin de maximiser les profits des entreprises. Nous luttons pour une société socialiste démocratique où la barbarie des marchés sera remplacée par une économie rationnelle planifiée démocratiquement afin de répondre aux besoins de la collectivité tout en respectant la planète. Cette lutte est par nature internationale, c’est pourquoi nous sommes organisés sur tous les continents à travers un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).

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