No Pasaran ! Le Vlaams Belang provoque les travailleur.euse.s de la santé

Le 13 juin, 11.000 travailleur.euse.s du secteur des soins de santé et du non marchand ont manifesté à Bruxelles pour revendiquer une réduction de leur charge de travail, davantage de personnel et de meilleurs salaires. Le Vlaams Belang a tenté d’intervenir lors dans le cortège syndical avec banderoles et tracts. La police a expulsé les militants d’extrême droite, dont le président du parti Tom Van Grieken, .

Réaction d’une infirmière

Le Vlaams Belang n’a rien à faire dans une manifestation des soins de santé !

Le Vlaams Belang a derrière lui une longue histoire d’hostilité ouverte envers les syndicats et les travailleur.euse.s. Il est évident qu’il n’est pas le bienvenu dans les manifestations syndicales. Ce parti d’extrême droite soutient systématiquement les mesures d’austérité au Parlement et veut exclure une partie importante de la classe travailleuse de l’accès aux soins et à l’aide sociale. Sous prétexte de défendre « nos soins », ces racistes sont venus provoquer l’ensemble du mouvement ouvrier et les syndicats.

Comme toujours, ils ont détourné l’attention du vrai problème. L’actualité médiatique était censée porter sur les conditions de travail dans les soins de santé et le peu de moyen qui caractérise ce secteur. Tout cela a été éclipsé par la vidéo où Tom Van Grieken se fait gifler par un policier, après qu’il ait bousculé la police avec ses militants. Dans sa campagne médiatique, le Vlaams Belang tente de se présenter comme une victime afin de paraître plus « acceptables » pour les élections de 2024.

La manifestation avait pour but d’unir l’ensemble des collègues du secteur. Cela ne concerne pas le Vlaams Belang, qui refuse de s’en prendre au manque de moyens et instrumentalise la situation pour diviser les travailleur.euse.s. Nous défendons l’unité de tous les travailleur.euse.s, qu’importe leur origine, leur orientation sexuelle, leur genre, ou leur langue. Le slogan de la FGTB Ensemble, on est plus fort !  signifie un refus des divisions, du racisme et de l’extrême droite.

La casse sociale, ce n’est pas dans notre intérêt !

Le Vlaams Belang tente de se positionner en tant qu’allié des travailleur.euse.s du secteur avec un discours prétendument social, mais qui ne l’est qu’en surface. Rien n’est plus éloigné de la vérité. Son programme repose sur une Flandre indépendante : la poursuite de la régionalisation des soins de santé ira immanquablement de pair avec de nouvelles réductions budgétaires et l’exclusion de nombreuses personnes qui seront considérées comme « pas assez flamandes ». Ce sont surtout les maisons de repos et de soins qui seront confrontées aux plus grandes réductions de personnel et de ressources.

Le secteur des soins a besoin d’un investissement important dans les infrastructures et les ressources humaines. Nous voulons des soins de santé gratuits, de qualité et accessibles à toutes et tous, sans liste d’attente. Nous voulons du personnel bien dans sa peau, grâce à la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Nous voulons du personnel en suffisance, bien formé, avec le maintien de la position autonome du personnel infirmier de niveau professionnel supérieur..

Allons chercher l’argent là où il est: auprès des grandes entreprises et de leurs actionnaires ! Dans l’industrie pharmaceutique, par exemple, qui a réalisé ces dernières années les plus gros bénéfices de son histoire, et pas auprès des personnes qui luttent pour s’en sortir comme les migrant.e.s ou les bénéficiaires d’allocations sociales. Luttons pour plus de moyen, pas pour répartir des miettes !

La lutte sociale implique une résistance de masse à l’extrême droite !

La police est intervenue lors de cette manifestation, mais nous ne devrions pas compter sur elle. C’est souvent contre nous, contre nos grèves et contre nos manifestations que la police est souvent utilisée. Pensons à la répression antisyndicale chez Delhaize. La Justice et la police défendent les intérêts des grandes entreprises. Il est important que le mouvement développe un programme qui réponde aux cause des problèmes et ne laisse aucune place à la casse sociale du Vlaams Belang et d’autres forces de droite.

Nous pouvons nous attendre à ce que les provocations de la droite et de l’extrême droite deviennent plus fréquentes. Ils gagnent en confiance. Le développement de la lutte sociale, une rupture anticapitaliste et l’organisation de l’économie au service des travailleur.euse.s peuvent éliminer le terreau sue lequel ils prolifèrent.

Ne laissons pas la police se charger d’eux et constituons un bloc antifasciste en liaison avec le reste des luttes sociales. Cela implique également de disposer d’un service d’ordre bien organisé. La solidarité intersectorielle est essentielle à cet égard : la lutte sociale pour l’extension des soins et la lutte antifasciste nous concernent toutes et tous !

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