Le G8 échoue sur la question du climat

Le monde fait face à la perspective horrifiante d’un changement climatique majeur et de son impact catastrophique sur la production alimentaire et les conditions de vie à travers le monde. Cependant, les chefs politiques des principales économies capitalistes n’ont pas réussi à s’entendre sur n’importe quelle action significative vis-à-vis de cette question lors du récent G8 qui s’est tenu au Japon.

Article de Ken Douglas, Socialist Party (section d’Angleterre et du Pays de Galles du CIO)

Au lieu de cela, ils ont simplement pris le vague engagement de réduire de 50% les émissions globales de gaz carbonique (CO²) d’ici 2050. C’est déjà quelque chose, pourriez vous dire. Mais même cette promesse est bancale. Premièrement, il n’y a aucune année de référence sur base à laquelle les 50% doivent se référer.

Deuxièmement, seuls les pays du G8 se sont mis d’accord sur cette proposition et ils n’ont pas expliqué comment la réduction doit être répartie entre les nations développées ou en développement. Le Mexique, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud ont exigé que le G8 coupe ses propres émissions de gaz à effet de serre de plus de 80% en les accusant de ne pas tenir compte des besoins des économies émergeantes.

Les USA veulent convoquer une réunion avec ces pays et d’autres importants émetteurs de CO², mais un projet de déclaration ne mentionne aucun objectif intermédiaire, seulement que «de profondes coupes dans les émissions globales seront nécessaire».

Les principaux pays capitalistes ne peuvent même pas convenir ensemble d’une répartition de réductions modestes entre eux – ils veulent protéger leurs propres intérêts nationaux et ne pas concéder quoi que ce soit comme avantage économique à leurs rivaux. Les pays de l’UE accusent déjà le Canada et le Japon de ne pas vouloir atteindre leurs objectifs puisque leurs émissions ont considérablement augmenté depuis les années ‘90.

Aucun objectif intermédiaire n’a été annoncé. Selon le rapport 2007 du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le Climat), les émissions globales doivent diminuer d’ici 2015 pour éviter que le réchauffement ne s’emballe, mais cet élément n’a même pas été mentionné.

En réalité, pour les grandes entreprises et les multinationales, seuls comptent les profits. Shell a ainsi déjà abandonné la majorité de ses projets de développement de technologies alternatives parce qu’elle profite énormément des prix élevés du pétrole.

Le président de la Commission Européenne a qualifié la déclaration du G8 de «signal fort aux citoyens du monde» et de «nouvelle vision partagée». Mais si leur vision du réchauffement climatique est partagée, ce n’est qu’avec les grandes entreprises et leur préoccupation de maintenir leurs bénéfices.

Cependant, pour la majorité des gens sur la planète, pour les milliards de travailleurs, de paysans pauvres et de chômeurs – dont beaucoup souffrent déjà des effets du réchauffement climatique – ce n’est pas assez. Pour résoudre ces problèmes, nous devons commencer à construire une alternative socialiste face aux politiques liées aux politiques G8. Nous devons changer le système, pas le climat.


CALENDRIER de nos campagnes:

  • De la colère à l’action organisée: Résistance Internationale!
  • 20 septembre: Manifestation contre un Congrès anti-islam organisé avec la participation du Vlaams Belang
  • 25 octobre: Festival "Environnement" de Résistance Internationale à Anvers
  • 6 décembre: Action pour le Climat à Bruxelles
  • 5 mars 2009: Manifestation anti-NSV à Louvain
  • 8 mars 2009: Action dans le cadre de la Journée Internationale des Femmes

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