Prix de l’alimentation. Ils spéculent. Nous payons la note!

Prix de l’alimentation

Cette question, vous vous l’êtes déjà posée à la caisse : combien va me coûter mon caddie cette fois-ci ? A chaque fois, le ticket de caisse vous étonne : en un an, le pain a augmenté de 13%, les oeufs de 25%, les spaghettis de 25%, …

Tract MAS. PDF (Néerlandais – Français)

Beaucoup d’éléments jouent dans ces augmentations. La destruction du climat, les réquisitions de terres cultivables pour les biocarburants,… Mais le point fondamental, c’est la spéculation. D’énormes stocks de nourriture sont bloqués dans les hangars pour spéculer sur la hausse continue des prix alors que des millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire.

Les spéculateurs ont déjà joué auparavant avec notre épargne dans les bourses et sur le marché immobilier. Avec la crise, ils se sont massivement jetés sur les matières premières et l’alimentation. Ce sont d’abord les habitations qui sont devenues impayables, la même chose arrive maintenant avec notre alimentation.

Non à la flambée des prix !

Non à la flambée des profits !

Alors que de plus en plus de familles doivent rogner sur leur alimentation, les multinationales font des profits gigantesques. Des sociétés comme Monsanto (+50%) et Cargill (+70%) connaissent des augmentations de profits spectaculaires. En 2007, Nestlé a fait 6,59 milliards d’euros de bénéfices.

Et tout le monde veut profiter de l’aubaine, dans la distribution et ailleurs, en utilisant la hausse des prix pour augmenter la marge bénéficiaire.

Entretemps, les managers des grandes entreprises sont largement récompensés pour leurs services: 2,6 million d’euros le salaire annuel chez Delhaize (une hausse de 25% par rapport à l’année précédente), 4,28 million d’euros chez Inbev.

Notre niveau de vie est en chute libre!

En six mois, le nombre de personnes vivant avec moins d’un dollar par jour a augmenté de 100 millions. Tous ceux qui doivent vivre avec moins de 2 dollars par jour – 2,5 milliards de personnes – qui étaient déjà confrontés à la misère et la pauvreté, font aujourd’hui face à la famine.

« Les spéculateurs achètent de grandes quantités, les stockent, et les tiennent en dehors du marché jusqu’à ce que les prix augmentent ! »

Chez nous, le nombre de gens qui font appel à l’aide alimentaire augmente; la FGTB a d’ailleurs introduit le terme de « travailleur pauvre ». En plus de tout le reste, c’est humiliant de ne pas pouvoir subvenir aux besoins les plus essentiels de sa famille.

Pour celui qui vit avec un salaire raisonnable, ce sont les études supérieures des enfants, les vacances, la détente et la culture qui sont sous pression. Justement ces choses qui rendent la vie plus agréable.

Les pauvres et les travailleurs, dont le niveau de vie est menacé, ont raison de passer à l’action. Aux quatre coins du monde il y a des manifestations et des actions de grève. En Belgique aussi, il y a eu des actions et des grèves pour plus de salaire. En juin se dérouleront d’ailleurs des actions et manifestations à l’initiative des syndicats.

Au début de cette année, les patrons ont parlé d’une «hystérie du pouvoir d’achat». Mais aujourd’hui, c’est le monde entier qui est frappé par une crise alimentaire et du pouvoir d’achat telle que nous n’en avons jamais vue.

Quelles solutions pour cette crise?

Seule une réelle augmentation salariale pour la classe des travailleurs peut sauver notre pouvoir d’achat. Nous avons aussi besoin d’un programme social qui comprend entre autres des allocations adaptées au bien-être.

En tant que véritables socialistes, nous pensons que c’est le chaos et l’anarchie du marché « libre » qui pousse le monde dans cette crise. La science et la technologie atteignent pourtant des niveaux extraordinaires. Il est parfaitement possible aujourd’hui de produire de quoi nourrir 12 milliards de personnes.

Les travailleurs doivent exiger que les secteurs clés de l’economie soient sous le contrôle de la collectivité. De cette façon, un plan démocratique qui permette de vendre les produits alimentaires à des prix abordables peut être établi. Ces entreprises doivent être sous le contrôle des travailleurs et des consommateurs, ce n’est que de cette façon que la production sera orientée vers les besoins de la population et en faveur de l’environnement.


Pour un programme vraiment socialiste !

  • Un index qui reflète réellement l’augmentation du coût de la vie
  • Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité
  • 1 euro d’augmentation salariale par heure pour tous
  • Augmentation significative des allocations

Financé par :

  • Une répression sévère de la grande fraude fiscale
  • La suppression des cadeaux fiscaux aux riches
  • Un impôt sur les grandes fortunes
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