Manifestation du 24 mars contre la hausse du prix de l’énergie : la lutte ne fait que commencer

Face à l’ampleur de la colère face à l’augmentation des prix de l’énergie, la FGTB élargit l’appel à la grève du 24 mars. Initialement prévue dans le cadre de la journée de l’Equal Pay Day et des écarts salariaux entre hommes et femmes, la mobilisation s’étend maintenant pour devenir plus large et riposter contre les hausses des prix à la pompe et à la caisse ainsi que contre les factures d’énergie.

Par Julien (Bruxelles)

  • Bruxelles : RDV au Mont des Arts (près de la gare centrale à Bruxelles) le 24 mars, de 11h à 15h30.
  • Liège : RDV le 24 mars à 10h place St – Paul.

La FGTB revendique entre autres une diminution de la TVA sur l’énergie, une intégration du carburant dans l’indexation, la fin de l’écart salarial entre femmes et hommes ainsi qu’une réforme de la loi sur la norme salariale. C’est que la pression se fait sentir à la base. Dans bon nombres d’entreprises, les travailleurs exigent des mesures (meilleur remboursement des trajets, navettes depuis les grandes villes…). Chez Audi, Safran, à la FN Herstal ou à la Sonaca, les travailleurs ont même déjà commencé à lutter. Les mesures prises par la coalition fédérale Vivaldi ne vont pas assez loin. Le libre marché est responsable de la situation, faisons payer les patrons !

Dans un article de l’écho du 16 mars on pouvait lire : « Chez Audi, par exemple, un arrêt de travail a eu lieu ce mardi. Ici, les travailleurs demandent une action concrète sur le défraiement au kilomètre des travailleurs. « Certains font 50 à 100 km par jour pour se rendre au travail. Il n’est pas normal qu’ils subissent le surcoût de la hausse des prix de l’énergie », nous explique-t-on à la FGTB. » Mais aussi « Les demandes des travailleurs chez Audi sont en fait similaires à celles exprimées dans d’autres entreprises. Des travailleurs de la Sonaca ont bloqué la N5, ce mardi, pour se faire entendre. Des travailleurs de Safran ont bloqué un rond-point à Herstal dans une action spontanée le même jour. À la FN Herstal, des discussions entre travailleurs et directions ont également lieu. » (1)

Alors que les dividendes versés aux actionnaires n’ont jamais été aussi élevé, les travailleurs payent le prix lourd de l’inflation. La colère est massive. Avec un plan d’action sérieux et ambitieux, il est possible d’unifier de larges couches de travailleurs et d’imposer une série de mesures pour contrer l’explosion des prix de l’énergie. L’abolition de la loi sur la norme salariale est un enjeu fondamental aujourd’hui et peut être utilisée pour unifier la colère, de même que l’augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure. Mais des mesures pour s’attaquer au prix de l’énergie sont tout autant nécessaire. La baisse de la TVA sur l’énergie est cependant insuffisante et n’empêche en rien les vautours capitalistes de s’en mettre plein les poches. Le PSL revendique la nationalisation du secteur de l’énergie sans rachat ni indemnité, une nécessité tant du point de vue de nos factures que de celui de la nécessaire transition verte de ce secteur.

(1) https://www.lecho.be/entreprises/auto/la-grogne-sociale-monte-dans-les-entreprises-sur-le-prix-de-l-energie/10373965.html

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