Du travail pour les jeunes!

L’OFFENSIVE DE la bourgeoisie continue et se clarifie dans les têtes. Le gouvernement Verhofstadt/Onkelinx formé en 2003 avait promis la création de 200.000 emplois d’ici 2007. Qu’en est-il? La crise se poursuit, faisant monter la grogne et stabilisant le phénomène de chômage massif dont les jeunes sont les premières victimes.

Lucas Gilles

Lors de la conférence fédérale sur l’emploi de 2003, les autorités ont admis elles-mêmes que le taux des chômeurs complets indemnisés de moins de 25 ans dépassait 29% en Wallonie, 22,5% à Bruxelles et atteignait 12,5% en Flandre. Et on ne parle donc ici que des chômeurs complets indemnisés, on oublie donc sciemment les chômeurs non repris dans les statistiques (+ de 50 ans, par exemple) ni les personnes dépendant du CPAS.

Mais notre cher ministre «socialiste» de l’Emploi et des Pensions, Frank Vandenbroucke, avance des «solutions»: notamment la création de 25.000 emplois via l’émission de chèques services qui nient la notion de vrai salaire pour la remplacer par une aumône. Une autre idée lumineuse est son plan de contrôle renforcé des chômeurs, décidé en janvier à Gembloux. L’objectif est d’exclure massivement les chômeurs qui ne «s’activent» pas pour dénicher un emploi… par ailleurs inexistant.

De tout cela, on peut déduire que la volonté du gouvernement n’est pas de créer de vrais emplois avec de vrais salaires, mais à la fois de diminuer la somme consacrée aux dépenses sociales à travers l’exclusion et de faire pression sur les salaires en poussant les chômeurs à accepter un emploi précaire. Et ce n’est pas le vernis social apposé par le PS via le plan Activa (nouvelle mouture du plan Rosetta) qui nous démentira. Pour rappel: ce plan est censé favoriser l’embauche de jeunes par les entreprises, il ne sert en réalité qu’à fournir de la main d’oeuvre bon marché aux patrons. Puisqu’ils engagent des jeunes qui seront essentiellement subventionnés par l’état, autrement dit par nos impôts.

Les politiciens essaient de nous faire avaler ces mesures en invoquant la crise et les exigence de l’Europe. Contrairement à ce qu’ils avancent, cette austérité n’est pas une fatalité. Il existe des alternatives: le passage à 32h de travail par semaine, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire, la nationalisation sans rachat, ni indemnités des entreprises qui menacent de fermer ou de licencier, l’arrêt complet du démantèlement des services publics.

Tout cela est cependant incompatible avec un système qui recherche la maximalisation du profit. C’est possible dans le cadre d’une société socialiste basée sur les besoins des gens.

Unissons-nous et combattons ensemble le capitalisme!

Rejoignez le MAS/LSP, seul parti ouvrier combatif offrant une alternative à la politique de la bourgeoisie.

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