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Rendez-vous: 24/03/24
[CARTE BLANCHE] Personne ne devrait être un citoyen de seconde zone

Contre la montée de l’extrême droite et la propagation du racisme, la plateforme nationale « Stand up against racism » appelle à s’unir ce dimanche 24 mars contre le racisme, pour les droits égaux. Rendez-vous ce dimanche 24 mars à Bruxelles, à midi sur la place Albertine (Gare centrale) : Uni·e·s contre le racisme, pour les droits égaux !

En France, les sondages mettent l’extrême droite à son plus haut score jamais atteint. Dans d’autres pays européens, l’extrême droite est déjà aux commandes. De nombreux citoyens s’inquiètent de la montée du racisme qui l’accompagne. Mais ils s’inquiètent aussi de la façon dont les discours et les propositions de l’extrême droite s’introduisent dans les partis traditionnels et les médias, ce qui met aujourd’hui les droits des citoyens et les associations sous pression.

Heureusement, il y a aussi une prise de conscience et une résistance croissantes. En Belgique également, la plateforme « Stand up against racism », une alliance de citoyens, de syndicats et de la société civile, a décidé d’envoyer un signal à l’occasion de la journée internationale contre le racisme et la discrimination. Ce dimanche 24 mars, cette alliance se rassemblera lors de la manifestation nationale à Bruxelles, à midi sur la place Albertine : Uni·e·s contre le racisme, pour les droits égaux.

Beaucoup de dicriminations, peu de condamnations

Ceux qui veulent stopper l’extrême droite aujourd’hui doivent prendre en compte la normalisation de la discrimination et du racisme dans notre société. Ceux qui vivent et travaillent ici depuis des générations sont encore trop souvent des citoyens de seconde zone. La discrimination prive les personnes issues de l’immigration du droit à un emploi, à une éducation ou à un logement de qualité. Des études montrent qu’à résultats scolaires égaux, les enfants issus de l’immigration sont plus susceptibles d’être orientés vers l’enseignement professionnel ou technique. Dans une demande d’emploi sur six, les candidats sont discriminés sur la base de leur couleur de peau ou de leur origine supposée. Les testings sur le marché locatif ont constaté la discrimination à l’encontre des candidats locataires à maintes reprises. La discrimination est illégale, mais les autorités n’effectuent pratiquement aucun contrôle et le nombre de condamnations se comptent sur les doigts d’une main.

N’oublions pas les personnes d’autres nationalités, dont certaines n’ont pas de documents de séjour légaux, qui ne bénéficient même pas des droits fondamentaux les plus élémentaires ni de la protection de notre gouvernement. La crise de l’accueil des réfugiés et les scandales de dumping social le prouvent douloureusement – encore et encore.

L’extrême droite sème activement et délibérément la haine. Cela contribue à la normalisation du discours de haine. Ce qui, à son tour, banalise les actes physiques de racisme. Des mosquées, des synagogues et des pierres tombales sont endommagées, des individus sont agressés physiquement.

Pour un gouvernement actif

Le racisme et la discrimination divisent notre société en citoyens de première et de deuxième zone. Et ce qui nous divise nous rend plus faibles. Une société et un gouvernement qui ne réagissent pas contre le racisme et la discrimination ouvrent la voie à l’extrême droite. C’est pourquoi nous voulons un gouvernement qui garantisse l’égalité des droits, qui contrôle et sanctionne proactivement les discriminations. Mais l’égalité des droits n’est possible que s’il y a suffisamment de logements abordables et d’emplois décents pour tout le monde. Sinon, les semeurs de haine auront beau jeu d’attribuer à « l’autre » la responsabilité du déficit.

Premiers signataires : Esther Kouablan (coordinateur MRAX), Astrid Murango (Ligue Droits Humain), Mehdi Kassou (directeur général BelRefugees), Alexis Deswaef (coprésident BelRefugees), Simon Gronowski, avocat et survivant de l’Holocauste (évadé du 20e convoi), Adriana Costa Santos (coprésidente BelRefugees), Thierry Bodson (président FGTB), Ann Vermorgen (président CSC), Valerie Del Re (directrice Greenpeace Belgium), Edgar Szoc (président de la ligue des droits humains), Hillal Sor (secrétaire général Metallos FGTB-ABVV), Pierre-Arnaud Perrouty (directeur de la ligue des droits humains), Grégory Mauzé (coprésident de la CNAPD), Martin Maréchal (coprésident de la CNAPD), Miguel Schelck (permanent Jeunes FGTB Bruxelles), Nell Van Slijpe (coordinateur Jeunes CSC), Emila Hoxhaj (présidente de la FEF), Mehdi Salhi (coordinateur d’Intal Belgium), Fabienne Richard (directrice du GAMS Belgique), Vincent Pestieau (secrétaire fédéral de la FGTB Charleroi), Sibylle Gioe (avocate et vice-présidente de la ligue des droits humains), Alain Vanoeteren (directeur d’Ulysse) , Marie Schiavon (permanente Jeunes FGTB Charleroi), Marcela de la Peña (coordinatrice de la Marche mondiale des femmes – Belgique), Benoît Decellier (jeune syndicaliste FGTB WAPI), Progress Lawyers Network (cabinet d’avocat), Baptise Cassart (militant à l’Union Syndicale Etudiante), Yvoire de Rosen (anthroposociologue et fondatrice de Mwanamke Collectif Afroféministe Belge), Cerina de Rosen (activiste et experte en industries créatives et culturelles, directrice d’Ethno Tendance Fashion Week Brussels), Sixtine Van Outryve (doctorante en droite et administratrice de la ligue des droits humains), Eylem Aydemir (présidente Jeunes FGTB Bruxelles), Lucile De Reilhan (animatrice Jeunes FGTB Bruxelles), Lison Dessard (permanente Jeunes FGTB Liège-Huy-Waremme), Hélène Debaisieux (coordinatrice de l’ASBL Quinoa), Germain Mugemangango (député PTB au Parlement Wallon), Marie Lecocq (députée Ecolo au Parlement Bruxellois), Parti Socialiste de Lutte.

La manifestation nationale « Uni·e·s contre le racisme » est soutenue par plus de 170 organisations de la société civile et syndicats. La manifestation se terminera par des messages de Thierry Bodson (FGTB) et An Vermorgen (CSC), des témoignages de travailleurs sans papiers, de prises de paroles de Tokozile Xasa (ambassadrice d’Afrique du Sud), de l’activiste palestinien Lema Nazeeh, d’Ayoub Bouda (Justice Pour Mehdi), d’Hind El Jadid (poète slam), et des contributions musicales de Frenetik, Miss Angel, HD La relève et d’autres artistes.

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