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Rendez-vous: 12/11/23
Congrès du Vlaams Belang sur la migration. C’est au système qu’il faut s’en prendre, pas à ses victimes !

Il n’a évidemment pas fallu attendre bien longtemps pour que le Vlaams Belang exploite le choc de l’attentat de Bruxelles du 16 octobre pour répandre encore plus de haine. Cette terrible violence a été imputée au laxisme de la politique d’asile. Presque tous les partis et les médias traditionnels se sont joints à la surenchère raciste en qualifiant tous les réfugiés de terroristes potentiels. Théo Francken (N-VA) en a même profité pour relancer l’idée d’enfermer les enfants de sans-papiers dans les centres fermés en dépit de l’opposition de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ! L’extrême droite se frotte les mains. Le monde n’en sera pas plus sûr, bien au contraire !

Comment l’extrême droite répond-elle à la haine et la violence aveugle ? Avec encore plus de haine et de racisme. Fred Hampton (1948-69), célèbre membre du mouvement américain des Black Panthers, avait bien résumé les choses à l’époque : « On ne combat pas le feu par le feu. Il faut combattre le feu avec de l’eau. Nous combattrons le racisme par la solidarité. Nous ne combattrons pas le capitalisme par le capitalisme noir. Nous combattrons le capitalisme par le socialisme ! »

Le Vlaams Belang se pare d’un masque social pour nous écraser encore plus. Le racisme et la haine ne sont en rien des réponses aux carences sociales croissantes. Au contraire, cela nous empêche de lutter ensemble contre les véritables responsables des inégalités sociales: les grandes entreprises et la classe capitaliste. Le masque social du Vlaams Belang est une tromperie. Ce parti déroule tapis rouge aux capitalistes et à leur soif de profits en distillant la discorde parmi la classe travailleuse et les personnes opprimées.

En Flandre, l’extrême droite est gonflée à bloc par les sondages, sans recevoir beaucoup de réponse en retour. Cela conduira inévitablement aux violences physiques et aux intimidations contre n’importe qui semblant issu de l’immigration ou de la communauté LGBTQIA+. C’est ce que nous avons déjà constaté en 2019 : la victoire électorale du Vlaams Belang avait nourri divers incidents criminels dont l’incendie d’un centre d’asile en construction à Bilzen. Les exemples ne manquent pas non plus à l’échelle internationale.

Une politique d’asile encore plus antisociale ne supprimera pas les raisons fondamentales qui forcent les gens à fuir et à choisir l’incertitude et les dangers de la migration. Aucune barrière n’est efficace contre les catastrophes climatiques, les guerres et le pillage néocolonial. Lors du congrès sur la migration qui se tiendra à Gand le 12 novembre, le Vlaams Belang défendra l’application d’une politique encore plus hostile envers les demandeur.euses d’asile, prétendument au nom de notre sécurité.

L’attentat de Bruxelles a montré qu’il est plus facile d’acheter une arme de guerre que d’obtenir des papiers et une perspective d’avenir. Le terrorisme et la haine sont les produits d’un système en crise et en déliquescence. Ils se développent lorsque les gens n’entrevoient aucun avenir. Cela ne justifie en rien les actes inhumains. Mais cela doit nous inciter à nous attaquer à la racine du problème. Cela s’impose également dans le domaine migratoire : nous avons besoin d’une société qui ne laisse personne de côté.

Le Vlaams Belang revendique l’arrêt intégral de l’aide humanitaire à Gaza. Leur politique est faite de crimes de guerre. Dans tous les domaines, elle prône une forme de capitalisme encore plus extrême et violente. Cela ne réduira pas le nombre de réfugié.e.s, au contraire, cela ne fera qu’augmenter la misère.

Rejoignez la manifestation du 12 novembre à Gand ! Répondons au racisme par la solidarité et par la lutte collective de toustes les travailleur.euse.s et jeunes, sans distinction de couleur de peau, de religion, d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, pour des emplois corrects, des logements à loyer modéré et des investissements publics conséquents dans les services publics (y compris le travail social, les soins de santé, l’enseignement et les transports publics). Les pénuries créent un terrain propice à la division. Or, la société regorge de richesses. Nous devons les prendre en main pour satisfaire les besoins de la population.

Rendez-vous le dimanche 12 novembre à 13h30, place St Pieters à Gand.

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