Contre le terrorisme et la haine: la solidarité!

Austérité, guerre, répression et racisme n’amèneront pas la sécurité

LS207Le gouvernement belge a réagi par des mesures inédites. Bruxelles était à l’arrêt des jours entiers, l’armée est apparue en rue et les actions de protestation ont été interdites. Presque tous les politiciens établis se sont plus ou moins retranchés derrière ce qu’ils appellent ‘‘l’unité nationale’’ autour du gouvernement de droite. Au regard de qu’a fait ce gouvernement pour le tissu social en matière d’emplois, d’allocations, de logement ou de services publics, comment pourrions-nous leur confier notre sécurité ?

Par Geert Cool. Article issu de l’édition de décembre-janvier de Lutte Socialiste

La politique de destruction sociale, encore accélérée par ce gouvernement de droite, pousse dans la marginalité et l’exclusion un groupe grandissant de la population. A Molenbeek, le taux de chômage est de plus de 30%. Cela fait des années que les institutions internationales pointent la situation sociale catastrophique dans la capitale, particulièrement parmi les personnes issues de l’immigration. Le taux de pauvreté y est parmi les plus élevés d’Europe. L’inégalité scolaire est aussi plus forte en Belgique que dans d’autres pays. Et Michel et sa clique appliquent une politique qui creuse davantage les inégalités sociales. Cela servira-t-il notre sécurité ?

Les attaques et menaces terroristes sont l’occasion de mettre en place une politique particulièrement répressive qui met nos droits démocratiques de côté. Cela ne sert qu’à donner un semblant de sécurité et à quelque peu élargir le soutien à la politique dominante. Les victimes sont une fois de plus les gens ordinaires. Ainsi, un jeune de 18 ans a été arrêté au Shoping Center de Wijnegem dans une grande démonstration de force. Selon la police, il correspondait au profil d’un suspect. La seule différence entre ce jeune et ses amis était sa couleur de peau. Yassine est plus basané. Quelle influence l’augmentation du racisme aura-t-elle sur l’aliénation des jeunes ?

Les évènements récents sont aussi utilisés pour interdire les protestations sociales. La conférence de l’ONU sur le climat à Paris aura bien lieu, mais pas les manifestations climatiques. Ce genre de mesures touche les opposants à la politique d’austérité et à la guerre, ceux qui manifestaient massivement en 2003 contre la guerre en Irak ou, l’an dernier, contre la politique d’austérité. Cela bloque ceux qui proposent des solutions de sorte que ceux qui causent les problèmes puissent le faire sans entrave. Le musèlement de ceux qui proposent des réponses collectives et une perspective pour une autre société améliorera-t-il la sécurité ?

Des gouvernements à travers l’Europe veulent maintenant intensifier les frappes aériennes en Syrie. Quelles ont été les conséquences des guerres d’Afghanistan, d’Irak, de Libye ou de Syrie si ce n’est un grand problème de réfugiés et plus de violence et de terreur ? La ‘‘guerre contre le terrorisme’’ qui a suivi le 11 septembre 2001 a complètement échoué. Les forces fondamentalistes sont aujourd’hui plus fortes qu’alors. Le risque d’attentats est plus grand qu’alors. Les 8.000 bombardements contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak n’ont pas mis fin au groupe djihadiste. Les troupes au sol n’ont toujours pas mis un terme aux activités des talibans en Afghanistan, 14 ans après le 11 septembre. ‘‘La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent’’, expliquait Einstein. Une guerre plus intensive en Syrie ne nous apportera aucune sécurité.

Nous ne pouvons pas faire confiance à ce gouvernement des riches et ses alliés. Tant leur politique intérieure qu’étrangère augmentent la misère, la violence et la terreur. Le mouvement des travailleurs doit faire entendre sa voix. C’est lui qui a imposé la sécurité sur les lieux de travail en s’organisant ou encore la sécurité d’emploi et de revenu. Le système capitaliste en crise fait ressortir toute la pourriture et est impuissant face aux conséquences. Il est pourri jusqu’à la moelle ! Le mouvement des travailleurs est la seule force capable de mettre fin à ce système de misère, de chômage, d’aliénation, de guerre et de terreur. Nous devons nous organiser et nous battre pour un autre système dans lequel les moyens disponibles et les possibilités technologiques seront utilisés dans l’intérêt de la majorité de la population. À cette fin, la collectivité doit avoir le contrôle démocratique des moyens de production et d’échange. C’est l’alternative socialiste pour laquelle nous luttons. Contribuez-y, rejoignez le PSL !

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