Entretien des écoles communales à Gand, NON aux coupes budgétaires !

Fin 2022, le conseil communal « progressiste » de Gand s’est félicité d’avoir annoncé une nouvelle série de restrictions budgétaires de 21,5 millions d’euros, tout en précisant qu’il ne réduirait pas les budgets consacrés à la jeunesse, à l’éducation, à la petite enfance et à la culture. Mensonge !

Par Emilie (Gand)

Les coupes budgétaires sont entrées par la petite porte. La ville a appliqué une formule bien connue du monde de l’entreprise et a réalisé des économies substantielles sur ses sous-traitants. Depuis le 1er septembre 2023, Gand dépense 20 % de moins auprès des entreprises ISS et Atalian. Il s’agit de deux grandes entreprises qui fournissent au total quelque 250 membres du personnel d’entretien pour environ 70 écoles et musées de la ville. L’une des entreprises a procédé à des licenciements secs, l’autre a réduit le nombre d’heures de travail.

La fréquence des nettoyages a été ramenée de trois fois par semaine à une seule fois. Au cours de cette seule séance de nettoyage, les salles de classe, les couloirs, les réfectoires, les espaces sportifs et extérieurs ainsi que les installations sanitaires doivent être nettoyées. C’est tout bonnement impossible !

Les couloirs sont sales, surtout en hiver. Dans les salles de classe, les poubelles débordent. Les toilettes doivent être nettoyées tous les jours, mais le temps manque. Les coupes budgétaires de la ville de Gand affectent à la fois le personnel d’entretien, les enseignants et les élèves.

Beaucoup d’agents d’entretien ne supportent pas de laisser l’école sale et font des heures supplémentaires non rémunérées pour continuer à travailler. En raison des économies réalisées, ils et elles travaillent souvent dans différentes écoles, ce qui accroît le temps de déplacement. De plus, les contrôles sur le nettoyage sont toujours aussi stricts. La charge de travail et le stress sont très élevés. La plupart des employé.e.s sont de langue étrangère, n’osent pas se manifester et ont peur de perdre leur emploi.

Dans de nombreuses écoles, on demande aux enseignant.e.s de vider les poubelles et de contribuer à l’entretien des salles de classe et des couloirs. Après l’énorme pénurie d’enseignant.e.s, les heures de remplacement des collègues absents qui l’accompagnent et la forte pression administrative dans l’enseignement, on leur demande maintenant de compenser les réductions de personnel d’entretien !

Les élèves témoignent qu’ils attendent d’être rentrés chez eux pour aller aux toilettes parce que les installations sanitaires sont trop sales et qu’il n’y a pas de papier hygiénique. Eux aussi sont parfois appelés à nettoyer, que ce soit à titre de punition ou non. Il est logique que les élèves apprennent à nettoyer et à prendre soin de leur environnement, mais il est inacceptable qu’ils soient obligés de prendre en charge les tâches des agents d’entretien par souci d’économie.

Par conséquent, la Campagne ROSA soutient les actions du personnel d’entretien, de la SAAMO et des syndicats pour l’annulation des coupes budgétaires.

Le personnel d’entretien doit redevenir du personnel communal à part entière. Pour la réintégration immédiate du service donné aux sous-traitants dès maintenant !

  • Annulation du paquet d’économies budgétaires de septembre 2023 !
  • Augmentation de la fréquence de nettoyage des salles de classe et autres espaces dans les écoles !
  • Garantie, grâce à du personnel supplémentaire, d’une charge de travail viable pour les agents de nettoyage dans les écoles, les musées et les autres bâtiments de la ville !
  • Un salaire minimum de 17 €/heure !
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