Stop Tihange !

Le 15 mars, une manifestation antinucléaire aura lieu à Tihange à l’appel de ‘‘Nucléaire, STOP!’’ et de ‘‘Aktionsbündnis gegen Atomenergie Aachen’’ (Aix-La-Chapelle). Quelques jours après le quatrième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, ce sera là l’occasion pour les citoyens et les militants antinucléaires de rappeler les dangers qu’induit la production d’énergie nucléaire et de réclamer la mise en place d’une alternative énergétique.

Par Clément (Liège)

Des réacteurs obsolètes, source de danger.

manif-huy-tihange-2015-web-e1422643819237Les sept réacteurs nucléaires belges ne datent pas d’hier. Mis en service entre 1975 et 1985, ils étaient initialement conçus pour avoir une durée de vie de 30 ans (1) selon des normes antérieures à l’accident de Three Miles Island (1979). En pratique, ces limites techniques d’utilisation pour raisons de sécurité sont très relatives aux yeux du patronat et de ses relais politiques. Ainsi, en 2003, la loi sur la sortie progressive de l’énergie nucléaire augmentait la durée d’utilisation des centrales de 10 ans. Puis, en 2012, le gouvernement Di Rupo portait celle du réacteur de Tihange 1 à 50 ans.

Aujourd’hui, le gouvernement Michel propose de prolonger l’exploitation des réacteurs de Doel 1 et 2 jusqu’en 2025 (2)  (mise en service : 1975). Par ailleurs, la découverte en 2012 de microfissures dans les cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 n’a donné lieu qu’à un arrêt temporaire de ces derniers, dont Electrabel souhaitait la réouverture dans le courant de l’année 2015.

Basse empreinte écologique ou fort profit économique?

L’argument selon lequel l’énergie nucléaire serait écologiquement neutre est un des poncifs du discours des entreprises du secteur de l’énergie, tandis que les autorités politiques ne cessent de souligner son faible cout et sa fiabilité. En réalité, ces deux arguments sont caducs.

D’une part l’impact environnemental de l’exploitation de l’uranium est bel et bien réel : conséquences sanitaires (rejet radioactif dans les zones d’exploitation d’uranium), problème de l’élimination de déchets à la toxicité extrêmement longue et élevée, impact carbone du transport de l’uranium et de la construction des centrales, pollution des eaux dans les zones d’extraction,…

D’autre part, la libéralisation de 2005 a permis à Electrabel d’accaparer un monopole de fait qui lui permet d’imposer des prix élevés sur un produit à faible cout de production. De ce fait, l’entreprise ne mise que sur le nucléaire (57% de la production en 2013) sans pratiquement investir dans les énergies renouvelables (7% en 2013) (3). Dès lors, cette dépendance est utilisée pour brandir le spectre de la pénurie lorsque le nucléaire est contesté.

La production d’énergie doit profiter à tous !

La mise en pâture de la production de l’énergie à de voraces multinationales ne peut amener que pénuries, hausse des prix, dangers écologiques et sanitaires. Cela ne profite certainement pas à l’ensemble de la population. Pour lutter contre la hausse des prix, la désorganisation de la production et aller de l’avant vers une production énergétique qui respecte l’environnement, le PSL défend la nationalisation et la création d’un secteur public de l’énergie démocratiquement contrôle et planifié par la collectivité.

Dimanche 15 mars 2015 à 14 h à Huy, Avenue DELCHAMBRE

1.    GREENPEACE. 25 ans après Tchernobyl, 1 mois après Fukushima http://www.etopia.be/sortiedunucleaire/IMG/pdf/dossier_presse_fr.pdf
2.    Accord de gouvernement. Disponible à l’adresse : http://studioweb.lesoir.be/turnpages/accord/?&&&_ga=1.78898836.1203940237.1424390682#p=12
3. https://www.febeg.be/fr/statistiques-electricite

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