Le programme du prochain gouvernement: pauvreté et misère pour les 99%

Bâtissons un front de résistance contre l’austérité !

Pour la première fois en Belgique, s’organise, fin du mois, des élections simultanées au niveau européen, fédéral et régional. C’est l’occasion rêvée pour les politiciens en campagne de nous promettre monts et merveilles. Ils sont prêts à n’importe quel mensonge. Ainsi, le PS prétend qu’il a permis l’instauration de la sécurité sociale, alors que c’est grâce aux masses en lutte que nous avons pu obtenir cet acquis. Écolo, de son côté, nous annonce qu’il va sauver l’enseignement tout en votant, lui aussi, l’austérité.

Par Emily (Namur)

Leurs énormités n’ont pratiquement pas de limites. Mais n’oublions pas que les partis établis admettaient de manière unanime la nécessité de coupes budgétaire – étiquetées sous le sigle d’austérité, de rigueur, de ‘‘courage politique’’ ou de ‘‘dirty work’’ (c’est selon) – en prétextant qu’il s’agit d’être ‘‘responsable’’.

Responsables, les politiciens traditionnels, vis-à-vis de qui ? … des 1%

Leur sentiment de responsabilité s’exprime envers les banques et la Troïka et non à l’égard de ceux qui les élisent – ou alors, pour ce qui concerne une infime minorité de super riches pour qui la crise n’est qu’une douce averse qui arrose et fait grandir leurs plants de profits. Telle une bande de cowboys à la solde du grand patronat, les politiques auront, après le 25 mai, cinq ans devant eux pour partir à la conquête des acquis que notre classe, celle des jeunes, des travailleurs et des allocataires sociaux, a obtenu de dures luttes. Au vu de ce qui a déjà été réalisé dans un contexte où les élections n’étaient jamais loin, cinq ans de politiques anti-sociales pourraient s’avérer cataclysmiques. Malgré cela, ils continueront à justifier leurs actions comme ils le peuvent, en avançant qu’ils n’ont pas le choix.

Ils ont choisi leur camp !

Ces dernières années, on nous a rabâchés aux oreilles que chacun doit faire des efforts : vaste fumisterie ! Ceux-là mêmes qui prétendent ne pas avoir le choix ont pourtant bien choisi leur camp.
Ainsi, les mesures de ‘‘rigueur’’ prises durant la dernière législature s’élèvent à 21 milliards d’euros de coupes dans tous les secteurs. Le dernier gouvernement a également décidé d’évincer 55.000 personnes du chômage dans un contexte de grave pénurie d’emploi (il y a 15 fois plus de chercheurs d’emplois que d’offres). La rigueur, aussi douce soit-elle sur le papier, met aujourd’hui 1,5 million de Belges dans le risque de sombrer dans la pauvreté.

À côté de cela, les patrons d’entreprise publique ont osé se plaindre de la limitation de leur salaire à quelque 290.000 euros par an. Au final, la limite a été fixée à 650.000 euros, mais la nouvelle patronne de Belgacom, Dominique Leroy, pourrait voir ce montant dépasser les 800.000 euros par an avec les divers avantages… Dans le privé, le grand patronat et les gros actionnaires poussent pour plus de déduction fiscale et se plaignent de la charge que représentent nos salaires. Ceci malgré qu’en 2011 (selon le baromètre socio-économique 2014 de la FGTB), les entreprises non-financières aient arrosé leurs actionnaires de 11,3 milliards d’euros de dividendes supplémentaires. Et parallèlement à cela, elles recevaient 9,71 milliards d’euros de plus de soutien de la part de l’État, sous forme de réduction de charges (intérêts notionnels, etc.) et de subsides salariaux.

Les mesures vis-à-vis des plus riches ne peuvent pas être mises en balance face aux économies budgétaires imposées par les partis établis sur le dos de plus de 99% de la population. Des choix, ils en ont fait et ils ne deviendront que plus tranchés et tranchant après les élections. À nous de faire le nôtre et surtout d’agir en conséquence.

Devant ce tsunami d’austérité qui pourrait nous assaillir comme jamais auparavant, il est plus que temps de nous organiser. Plus que tenir nos positions, il devient indispensable de lutter pour aller de l’avant. Dans ce but, il est nécessaire que l’ensemble des forces de gauche travaille main dans la main une fois les élections passées et que chaque militant participe à la construction d’un rapport de force qui nous soit favorable, un front de résistance face à l’austérité.

Nous sommes dans une guerre de classes de plus en plus ouverte. Pour gagner, il nous faut des mots d’ordre combatifs, accompagnés d’un plan d’action qui puisse massivement nous mobiliser pour des actions suivies (manifestations, grèves…). De la sorte, nos objectifs ne resteront pas lettre morte. Organisons-nous et luttons pour obtenir des victoires, ensemble nous pouvons l’emporter!

Pour un front commun de résistance contre l’austérité !

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