Anciennement ministre fédéral de l’Emploi (et responsable du lancement de la « chasse aux chômeurs ») devenu ministre de l’Enseignement flamand, Frank Vandenbroucke (SP.a) garde pourtant un oeil noir sur les chômeurs.
Pour lui, les entreprises et les écoles doivent prendre leurs responsabilités pour résoudre le problème du chômage des jeunes. Il propose donc de créer des centres de formation à proximité des grandes usines automobiles. Pour VDB, l’enseignement devrait être plus proche des entreprises et mieux répondre aux demandes spécifiques de celles-ci.
En fait, VDB veut que l’enseignement reprenne les formations internes des entreprises. De plus, ce système n’imposerait des obligations qu’aux jeunes tandis que les entreprises ne devraient donner aucune garantie. Mais quel sera l’avenir des jeunes qui suivent une formation auprès de VW-Forest quand cette usine décidera de licencier ou même de fermer ?
Pour le patronat, il sera bien sûr intéressant d’avoir sous la main une armée de chômeurs qu’il pourra utiliser immédiatement. Quand il y aura une place vacante, les jeunes seront obligés de prendre ce boulot pour ne pas perdre leur allocation.
Au lieu de s’attaquer aux chômeurs, il est temps d’attaquer le chômage en redistribuant le travail par la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans perte de salaires, et avec des embauches compensatoires.