Nouvel attentat à Bruxelles. Contre le terrorisme et la haine : la solidarité

Deux supporters de football suédois ont été tués et un troisième grièvement blessé lors d’un attentat à Bruxelles. L’auteur de l’attentat a été abattu par la police et est décédé à l’hôpital. Le match de football entre la Suède et la Belgique a été interrompu. Une fois de plus, le pays est sous le choc.

Alors que nous vivons généralement ce choc en solitaire, les supporters de football sont restés ensemble dans le stade pendant des heures. Les supporters belges et suédois se sont soutenus mutuellement par des chants et en faisant briller les lumières de leurs téléphones portables. Comme toujours dans les circonstances difficiles, les sentiments de solidarité et d’unité prévalent parmi les gens ordinaires.

L’auteur de l’attentat, âgé de 45 ans, était un homme d’origine tunisienne. La droite s’en est immédiatement saisie pour faire preuve de racisme et défendre une politique d’asile encore plus brutale. Ils passent sous silence que la police n’a pu agir aussi rapidement qu’après avoir été informée par l’épouse de l’auteur et par des habitants de Schaerbeek qui ont reconnu l’auteur. Ils passent également sous silence que de nombreuses personnes travaillant pour les services d’urgence sont issues de l’immigration. Le racisme et la division n’aident en rien, ils ne font que renforcer la haine sur laquelle s’appuie également le terrorisme.

Ces dernières semaines, nous avons entendu des hommes et femmes politiques déclarer que le conflit du Moyen-Orient ne devait pas être « importé » ici. En même temps, ils et elles soutiennent eux-mêmes le terrorisme d’État brutal contre le peuple palestinien et renforcent l’islamophobie. Il n’est pas surprenant que cette ère de désordre conduise également au chaos dans l’esprit de nombreuses personnes. La politique actuelle, qui repose sur les intérêts de la classe dominante, n’apporte aucune réponse à ce problème. Au contraire !

Nous ne pouvons pas laisser au monde politique professionnel et aux médias traditionnels le soin de discuter de la manière de s’opposer au terrorisme et à la haine. Leur réponse se limite principalement à la répression, à l’islamophobie, à la fermeture des frontières et à la guerre. Cette logique est vouée à l’échec. Comme toujours, les intérêts de la majorité de la population n’ont aucune importance à leurs yeux.

La meilleure façon d’isoler le terrorisme et de lutter contre le terreau qui lui permet de s’assurer un soutien est de se battre ensemble pour un véritable avenir pour tous et pour ne laisser personne sur le bord du chemin. Parler de sécurité tout en mettant en œuvre des politiques d’austérité qui transforment le pays en cimetière social, c’est se jeter du sable dans les yeux. Le mouvement ouvrier et les jeunes doivent prendre l’initiative ! Nous n’avons rien à attendre de celles et ceux qui ne cessent de nous attaquer alors qu’avec leurs amis banquiers et actionnaires, ils cachent les richesses que nous produisons dans des paradis fiscaux.

À la politique de « diviser pour mieux régner », opposons l’unité dans la lutte et la solidarité. Contre la haine et le terrorisme, mais aussi contre un gouvernement et une politique qui nourrissent ces phénomènes.

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