C’était la devise des patrons et des gouvernements. Mais elle devient aujourd’hui celle des travailleurs et des jeunes. la progression des emplois non statutaires dans les services publics.
Jean Peltier
Il n’y a pas qu’en France que patrons et gouvernements tentent de pousser au maximum la flexibilisation des travailleurs en essayant de démolir les contrats de travail et de généraliser la précarité. Ainsi, en Allemagne, le nouveau gouvernement chrétien-socialiste a en projet une version locale du CPE/CNE encore pire qu’en France, puisqu’elle prévoit de porter la période d’essai (sans protection pour le salarié) de 6 mois à 2 ans pour toute nouvelle embauche quelle que soit l’âge du travailleur ou la taille de l’entreprise !
Ailleurs, ce sont surtout les fins de carrière qui sont visées : attaques contre les prépensions, report de l’âge de la pension à 65 voire 67 ans,…
Mais la colère monte un peu partout. En Grèce, les travailleurs ont mené une grève générale le 15 mars pour protester contre la multiplication des emplois non statutaires dans les services publics, la généralisation des heures supplémentaires non payées et pour revendiquer des hausses de salaires. En Grande-Bretagne, un million et demi d’employés des administrations locales ont fait une journée de grève le 28 mars pour s’opposer au report de 5 ans de l’âge de la pension. Ce fut la grève la plus massive dans le pays depuis la grève générale de … 1926. En Allemagne, ce sont les fonctionnaires des Etats régionaux qui sont partis en grève contre le projet de faire passer l’horaire de travail de 38,5 à 40 heures/semaine.
La victoire contre le CPE sonne comme un avertissement pour les patrons et les gouvernements. A nous d’en faire un signe de ralliement des travailleurs et des jeunes partout en Europe… et en particulier en Belgique dans les prochains mois !