Fermeture brutale de la télévision publique grecque – Manifestation de solidarité à Bruxelles et grève générale ce jeudi en Grèce

Les trois chaines de télévision publiques grecques ERT viennent ce mardi soir d’être unilatéralement éteintes. C’est là la dernière mesure d’assainissement du gouvernement grec, pour le moins très brutale. En effet le gouvernement, sans préavis, a pris cette décision avant de couper toute retransmission. Une mesure derrière la quelle se cache également toujours la troïka en visite au même moment en Grèce.

Par Nico M. (Bruxellles)

On ne compte plus les mesures radicales d’assainissements mise en place par le gouvernement grec. Les autorités ainsi que l’establishment grec et européen ne semblent pas en démordre : les cures d’austérité ne cessent de s’amplifier comme unique remède à la crise économique. Malgré l’absence de résultats, les politiciens bourgeois s’accordent tous pour continuer à poignarder les travailleurs à travers l’Europe. Avec la fermeture d’ERT (2.656 emplois), le gouvernement atteint les exigences de la troîka qui sont de supprimer à nouveau 2000 emplois publics… radical !

Face à ce choc les premières réactions s’enchaînent : ‘‘Du jamais vu, même au temps des colonels.’’ Pour accélérer l’austérité, l’élite capitaliste multiplie les mesures anti-démocratiques. Et comme à chaque fois depuis le début de la crise, les travailleurs grecs et la population se mobilisent. Devant les locaux d’ERT, des milliers de manifestants se sont réunis en solidarité pour protester contre cette nouvelle mesure. A l’intérieur des locaux, les travailleurs d’ERT ont commencé une occupation des installations et continuent les programmes, relayés vers une chaine locale du PC grec.

Ces mouvements illustrent une nouvelle fois la combattivité et la solidarité existant chez les jeunes et les travailleurs face à l’avidité capitaliste relayée par les politiciens traditionnels et les élites corrompues. C’est là que réside la clé et la force qui doit permettre de faire reculer ces politiques qui minent toujours plus les conditions de vie et de travail à travers l’Europe. Cette combattivité et cette solidarité doit s’organiser et être canalisée autour d’un plan d’action capable de forcer le retrait des politiques d’austérité et des gouvernements qui les appliquent.

Une fois de plus en Grèce, ces mesures trouvent une réponse. Des manifestations prennent place aux abords des bâtiments d’ERT et les syndicats appellent à une grève générale ce jeudi contre cette fermeture. Une nouvelle fois, la combattivité s’illustre. Des actions de solidarité prennent place dans différents pays comme ici à Bruxelles ce mercredi après midi lancée par l’Initiative en solidarité avec la Grèce qui résiste.

Durant toute la dernière période nous avons vu les mouvements héroïques des travailleurs grecs dans une succession impressionnante de grèves et de grèves générales. Il devient plus que nécessaire que ces sacrifices portent leurs fruits.

Comme nous pouvons le voir dans différents pays, y compris en Belgique, il est contre-productif de laisser la colère s’essouffler dans les actions sans mettre à l’ordre du jour des discussions sur un plan d’action coordonné capable de forcer l’élite en place à reculer.

Cette nouvelle attaque pourrait être la nouvelle étincelle qui pousse l’ensemble des travailleurs à ressortir pour faire reculer l’ensemble des attaques reçues durant les dernières années. De telles discussions seraient une occasion pour tous de discuter dans les entreprises, dans les services publics, dans les écoles et unifs, dans les quartiers, etc. de la manière de coordonner l’ensemble de la colère contre ce système et ses conséquences.

Un plan d’action a besoin d’une alternative politique à brandir collectivement. Une alternative qui valorise la solidarité, repense le système vers les intérêts de la majorité. Les grands capitalistes sont épargnés, ici la fermeture de la TV publique laisse un marché encore plus large pour les chaînes privées. Revendiquons la nationalisation des grands pans de l’économie, et notamment de l’ensemble du secteur financier, afin de décider démocratiquement, sous le contrôle des travailleurs, des orientations de la société.

Occupons, saisissons et exproprions les leviers économiques afin de réorganiser et de planifier la production en fonction de nos intérêts : sauvegarder et créer des emplois décents, construire des services publics de qualité et accessibles à tous. Face aux délabrements de la société et de l’échec des mesures capitalistes, construisons une société socialiste démocratique.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai