Boechout et Verviers: graves atteintes à la libre expression

Nos membres ont été récemment victimes de la répression et de l’arbitraire des autorités locales et des corps de police. Ce fut le cas à Verviers le 27 août et au festival Sfinks à Boechout fin juillet. A Verviers, la police s’en est prise sans ménagement à nos militants qui vendaient le journal sur la Place Verte. La police prétendait qu’il fallait une carte de colporteur pour vendre un journal politique. Il n’en est rien puisqu’il ne s’agit pas d’une activité commerciale. De plus, la liberté d’imprimer et de vendre son journal est garantie par la Constitution qui prime sur tous les règlements de police.

Emiel Nachtegael

La police de Verviers n’en a visiblement cure; elle nous a imperturbablement accusés de “rébellion” lorsque nous avons refusé de nous laisser intimider. Nous avons été traités comme des criminels parce que nous exprimions nos opinions. A Boechout également, nous avons été confrontés à la répression. Dans le numéro précédent, nous avions déjà eu l’occasion de parler du bourgmestre Albert Mariën. Il avait trouvé utile d’ordonner l’arrestation de 24 militants anti-racistes qui menaient campagne autour du festival Sfinks. Cet arbitraire ne s’est pas démenti lorsque nous avons protesté au conseil communal. La police a dit qu’il était interdit de perturber le conseil communal. Deux militants ont été arrêtés pour être relâchés un peu plus tard suite à quelques coups de téléphone de journalistes.

Tout comme à Sfinks, loin d’être une exception, c’était une attaque politique contre les anti-racistes. Mariën, qui a réintégré depuis peu les rangs du VLD après une escapade au Liberaal Appel, a soutenu jadis le comité du Vlaams Belang contre le droit de vote des immigrés. Pour Mariën, c’est plus important que le respect du droit à la libre expression de ses contradicteurs.

Nous avons réagi vigoureusement en portant plainte auprès du comité P, en faisant signer une pétition et… en chahutant la conférence de presse du VLD où Mariën rendait public son retour au bercail. Cela fait un supporter de Dewinter de plus au VLD. C’est Jean-Marie Dedecker qui va être content!

Lors de la conférence de presse de Mariën, nous avons aussi eu affaire à la police. Mais ils n’ont pas osé procéder à des arrestations devant un parterre de journalistes.

Il semble bien que certains veuillent limiter le droit à la libre expression à ceux qui sont d’accord avec la politique actuelle. Voilà ce que certains politiciens traditionnels entendent par “égalité devant la loi”. Nous continuerons à nous insurger contre toute atteinte à nos droits démocratiques!

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