Bruxelles : Occupy ONEM

Ce mardi 17 janvier, à l’initiative des Comités Action Europe, plusieurs dizaines de militants syndicaux et de chômeurs ont mené une action devant les bureaux de l’ONEM à Bruxelles. Les manifestants ont symboliquement occupé ces locaux afin de protester contre les nouvelles attaques visant les chômeurs, nouvelles attaques issues de la réforme du chômage du gouvernement Di Rupo 1er.

Par Nico M. (Bruxelles)

  • Rapport photos et vidéo sur le site de la RTBF

Il est clair que cette réforme s’apparente de nouveau à des lois anti-chômeurs. Dégressivité et limitation des allocations dans le temps, la réforme s’attache d’avantage à exclure qu’à trouver une réelle solution aux problèmes des chômeurs. En mettant sous pression les chômeurs, le gouvernement prend clairement le parti de ceux pour qui le chômage est avant tout la faute des chômeurs.

Même quand une entreprise fait des bénéfices et ne paye aucun impôt, comme dans le cas d’ArcelorMittal, l’emploi reste menacé. Les cadeaux fiscaux pour protéger l’emploi ? A Seraing, en région liégeoise, c’est toute la phase à chaud qui est menacée de fermeture et la phase à froid qui périclite dans la foulée en conséquence de la soif de profit du n°1 mondial de l’acier. Des centaines et des centaines de jobs foutus en l’air. Que va-t-on dire à ces chômeurs? “L’emploi existe, il faut se bouger”?

C’est la soif de profit sans limite qui détruit l’économie et les emplois, c’est la soif de profit qui crée des armées de chômeurs. Ensuite, les patrons et les actionnaires utilisent à loisir cette situation pour détruire les conditions de travail de ceux qui ont encore un boulot. “Chômeurs feignants, profiteurs” vont-ils nous dire ensuite. Or, il existe bel et bien à l’heure actuelle largement plus de chômeurs que d’emplois disponibles.

Cette rhétorique s’inscrit dans une politique d’austérité plus large qui vise à faire payer la crise économique du système capitaliste aux travailleurs, aux jeunes et à leur famille. La tactique est simple et mesquine: diviser la population et s’attaquer aux plus faibles, aux isolées : immigrés, femmes, chômeurs. Aujourd’hui, la perspective de trouver un emploi pour les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi est de plus en plus réduite, quand il ne s’agit pas tout simplement d’emploi précaires, temporaires, mal payés.

Ces actions sont importantes pour construire la résistance face aux mesures d’austérité du gouvernement Di Rupo 1er. Tous les travailleurs et les jeunes, avec ou sans emplois, doivent s’unir dans la lutte pour nos conditions de vie et de travail. Cette action est un bon pas en avant pour mobiliser largement, y compris chez les chômeurs, en vue de la journée de grève générale du 30 janvier prochain.

Cette date du 30 doit être un premier pas au sein d’un plan d’action combattif contre l’austérité, dans lequel les travailleurs, les chômeurs peuvent discuter les manières de lutter et de résister.

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