Chaque samedi, nous publions dans cette rubrique quelques faits marquants, des citations, de petites vidéos,… Aujourd’hui, petit retour sur la situation en Haïti deux ans après le séisme, l’austérité en Belgique et son porte-parole Elio Di Rupo, le taux de pauvreté en Belgique et quelques autres petites choses.
Haïti : 500.000 personnes vivent toujours sous tentes
Deux ans après le séisme qui avait frappé Haïti le 12 janvier 2010 et avait causé la mort de plus de 200.000 personnes, le chaos persiste encore. Le responsable de l’USAID, l’agence américaine pour le développement, a déclaré que "Haïti est en train de se reconstruire (…) L’économie a connu une croissance de 6% l’an passé et USAID y a participé de plusieurs manières." Mais le principal exemple qu’il cite est la mise en place d’une… zone industrielle! L’assistance des Etats-Unis se poursuivra dans les années à venir, a-t-il encore assuré, avec des efforts portés sur le "redressement de l’économie" et le "renforcement des institutions politiques". Autrement dit, les priorités concernent le fait de garantir les profits des entreprises et la »stabilité politique du pays ». Pendant ce temps, plus de 500.000 personnes sont encore forcées de vivre dans des tentes…
Di Rupo : »Personne ne peut échapper aux efforts de redressement ! »
Cette semaine s’est déroulée la cérémonie du Manager de l’Année de Trends-Tendance, en présence notamment du Premier Ministre Elio Di Rupo. Il a notamment été question dans son discours des mesures d’austérité. Il y a déclaré entre autres : »Des efforts importants sont demandés à chacun. Aux politiques, aux fonctionnaires, aux allocataires sociaux, aux travailleurs et aux entreprises. Personne ne peut échapper aux efforts de redressement car il en va de l’équilibre global de notre société. Les réformes profondes et indispensables que nous mettons en œuvre ne seront acceptées que si tout le monde contribue à leur réussite. » On se demande bien de quel équilibre il veut parler, puisque ces mesures antisociales frappent durement les travailleurs et leurs familles, et laissent les spéculateurs, grands patrons et banquiers en paix. Cette même semaine, Di Rupo a d’ailleurs reconfirmé son allégeance à la Commission européenne et à ses politiques, notamment après les propos de Paul Magnette…
Des troubles internes au PS ?
… Paul Magnette a donc été l’invité de Matin Première ce jeudi. En cette occasion, il a critiqué la politique de la Commission européenne qui "prépare 15 ans de récession pour l’Europe". Il a aussi critiqué le salaire perçu par les patrons des entreprises publiques : "Il faut revenir à la gestion raisonnable". Il poursuit : "Qui est en train de faire l’analyse de nos budgets et de nous donner des bons ou des mauvais points ? C’est la Commission européenne !" C’est donc normal qu’elle soit dans le collimateur, estime-t-il. "Pour le reste, il y a beaucoup d’hommes politiques flamands qui se cachent derrière la Commission pour faire passer des réformes de droite sans l’assumer". A ce niveau, le PS n’a aucune leçon à recevoir. Combien de fois de pareilles déclarations ont pu permettre au PS d’être un pied au pouvoir (où il est depuis… 1988!) et un pied dans l’opposition. Sauf que, maintenant, le Premier Ministre est PS, et a dû désavouer les propos de Paul Magnette. Que l’on se rassure toutefois, il y a de fortes chances que tout cela n’était qu’une belle opération de communication, domaine dans lequel excelle le PS. Paul Magnette n’a tout de même pas appelé à participer massivement à la grève générale du 30 janvier pour lutter contre l’application de la politique de la Commission européenne en Belgique, une opération de communication a d’étroites limites…
Près de 15% des Belges vivent sous le seuil de pauvreté
Le premier annuaire fédéral sur la pauvreté vient d’être publié et met en avant que pas moins de 14,6% de la population belge vit sous le seuil de pauvreté, un pourcentage encore plus important parmi les jeunes et les personnes âgées. Quant au reste de la population, travailler ne constitue même plus une protection contre la pauvreté. Le seuil de pauvreté est fixé à 973 euros par mois pour les personnes isolées et 2.044 euros pour les ménages composés de deux adultes et deux enfants. Le seuil de pauvreté atteint 18,5% des enfants âgés de 0 à 18 ans et 19,4% des personnes âgées de plus de 65 ans. "Le préjugé selon lequel il suffit de travailler pour échapper à la pauvreté s’avère faux", a expliqué l’un des auteurs, Willy Lahaye, de l’Université de Mons, en pointant la responsabilité de l’augmentation des emplois précaires. Entre données, cet annuaire dénonce qu’un quart des Belges bénéficiant des revenus les plus faibles (28,5%) postposent leurs soins de santé pour raisons financières. Près de 32% des Belges bénéficiant des revenus les plus faibles souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques.
Une génération sans avenir
Le Forum Economique Mondial (FEM) tire des perspectives bien sombres pour notre avenir. Son rapport concernant les “risques mondiaux” rendu public en introduction au sommet de Davos et parle du danger constitué par tous ces jeunes qui forment une “génération sans avenir”. Que ces jeunes entrent en résistance contre le système capitaliste rendent sa survie incertaine. Voilà en tout cas l’avis des chefs d’entreprises, car ce rapport du FEM est basé sur un sondage qui a impliqué 469 chefs d’entreprises et topmanagers. Le texte accorde une place de choix au mouvement Occupy et aux soulèvements révolutionnaires en Afrique du Nord et au Moyen Orient.
La Belgique joue un rôle important dans la répression au Moyen Orient
Notre pays est le plus grand exportateur d’armes militaires vers le Moyen Orient. En 2010, des armes ont été exportées vers cette région pour une valeur de 63 millions d’euros, une augmentation de 50% par rapport à l’année précédente. C’est plus de la moitié des exportatiopns totales de l’Europe. Les commenditaires sont essentiellement la Jordanie et l’Arabie Saoudite. Globalement, notre pays a exporté des armes pour une valeur de 1 milliards d’euros en 2010.
Sureté d’Etat : l’extrême-droite ne va pas bien
Ce que la sureté d’Etat a dévoilé dans son rapport, les antifascistes le savent déjà très bien : l’extrême-droite n’a pas une forme excellente en Belgique. Les néonazis de Blood&Honour n’ont pu organiser que quelques concerts en 2010, contre plus d’une quinzaine il y a quelques années. Le Voorpost, qui sert notamment de service de sécurité au Vlaams Belang, a perdu des membres. Des groupes comme le N-SA ou Nation, du côté francophone, ne dépassent pas les 10 ou 20 membres actifs (ce qui n’empêche pas Nation de crier à la victoire sur son site à la lecture de ce rapoort…). Cela étant dit, le fait que l’extrême-droite ne se porte pas très bien ne signifie aucunement qu’il faut arrêter de la combattre ! Le prochain grand rendez-vous sera ce 15 mars à Louvain, pour la manifestation antifasciste contre le NSV.
C’est cool le socialisme ?
Même au Etats-Unis, ce n’est pas des plus évident de distribuer des auto-collants anti-socialistes. Dans cette vidéo, issue d’un groupe de droite, les réactions des passants face à ces stickers ‘socialism is not cool’ sont des plus intéressantes! De nombreuses personnes réagissent en affirmant le contraire de leur slogan et répondent : si, le socialisme c’est cool!