L’appel au changement se fait cri ! Tandis que l’extrême minorité des plus riches (le 1%) continue spéculation et paris, s’enrichissant inlassablement durant la crise, les autres, les 99% de travailleurs, entrent de plus en plus en lutte. Ainsi, le soutien pour des initiatives telles que #OccupyWallStreet va croissant, de même que l’opposition à la dictature des banquiers et des spéculateurs.
Ce constat du fossé entre l’élite qui a le pouvoir (1%, rappelons-le) et nous qui représentons une majorité significative (99%) est édifiant quant à la répartition sociale et au réel rapport de force. Pourquoi, malgré que nous soyons 99%, n’avons-nous rien à dire et, plus important encore, comment pouvons-nous changer cela?
Nous sommes convaincus que la seule force capable de changer la société est la classe des travailleurs. Nous sommes ceux qui faisons fonctionner le système, qui produisons tout et qui pouvons donc également tout stopper. Que feraient les managers et les spéculateurs sans notre travail et donc sans production réelle?
Les jeunes peuvent jouer un rôle dynamique dans la construction des mouvements, mais s’ils sont seuls, on n’obtiendra pas grand-chose. Il est nécessaire de se concentrer sur les travailleurs pour organiser le potentiel de puissance des 99% et pour toucher les capitalistes là où ça fait mal : dans leurs portefeuilles. Les médias parlent volontiers des grèves comme d’une ‘‘nuisance’’. Cette campagne de propagande des politiciens et des médias traditionnels contre les grèves tient du fait que les grèves font pression sur les profits, cela montre leur efficacité.
Pour rendre la force des 99% efficace, nous devons nous organiser. Cela doit aussi se faire sur le plan politique. Nous n’avons, à ce jour, pas de voix politique, il n’y a pas de formation large permettant d’organiser la colère. Nous comprenons la réticence de nombreux indignés contre les politiciens et leurs ‘‘partis’’ qui sont en réalité des machines électorales. Mais cela ne doit pas nous décourager de construire notre propre outil politique. C’est dans ce sens que le PSL veut apporter une contribution en intervenant avec du matériel politique aux actions.
Nous pensons que nous avons besoin d’une formation large incluant des courants et des idées différentes, mais également d’un parti révolutionnaire comme le PSL. Avec un parti large, il serait possible de reconstruire de nombreuses traditions de lutte et de solidarité. Un parti révolutionnaire est nécessaire pour donner une direction et pour savoir quelle alternative nous pouvons mettre en avant et comment l’atteindre.
Si nous voulons lutter contre le système, il est nécessaire de nous organiser collectivement et démocratiquement afin de tenir des discussions sur nos actions, sur la façon de les développer et sur les alternatives que nous pouvons avancer. Sans cela, le 1% le plus puissant pourra poursuivre son règne.