Après un dimanche noir, entrons en action contre le racisme et l’extrême droite !

Louvain, le 9 mai dernier : mobilisation antifasciste contre le NSV (organisation étudiante officieuse du Vlaams Belang).

No Pasaran ! Le Vlaams Belang est un cauchemar pour les travailleurs et leurs familles, entrons activement en lutte pour une politique sociale !

  • Gand : ce mardi à 18 heures, Hôtel de Ville, à l’initiative des Etudiants de Gauche Actifs, de la Campagne ROSA et de la campagne antifasciste flamande Blokbuster (événement Facebook).
  • Bruxelles : ce mardi 18h, place du Luxembourg, à l’initiative de la coalition ‘Stand Up’, à laquelle nous participons (événement Facebook).

Le gouvernement antisocial de Michel/De Wever a été sévèrement sanctionné dans les urnes. Le Vlaams Belang a joué sur cette insatisfaction et a remporté sa plus grande victoire électorale depuis 2004. Que le gang d’extrême droite de Tom Van Grieken (le président du Vlaams Belang) et Dries Van Langenhove (figure de proue de Schild & Vrienden) ait pu obtenir pareil résultat est un choc pour beaucoup.

Beaucoup de gens sont indignés et en colère. Ils connaissent le Vlaams Belang et Schild & Vrienden comme des racistes violents en faveur d’une politique profondément antisociale de haine et de division. Durant la campagne, le parti n’a eu de cesse de se présenter comme une « alternative sociale » à la N-VA, en réclamant par exemple le retour de l’âge de la pension à 65 ans. Mais, ces dernières années, les troupes de choc de Van Langenhove et Van Grieken se sont surtout battues contre ceux qui se sont concrètement opposés à la politique du gouvernement Michel / De Wever ! Alors que les syndicalistes et les jeunes contestaient dans la rue les attaques contre les pensions, les frais d’inscription plus élevés aux universités flamandes, l’absence de mesures contre le réchauffement climatique,… Van Langenhove & Co s’activaient à répandre leur haine sur internet.

Il y a plusieurs raisons à ce nouveau dimanche noir. Bien sûr, Theo Francken et sa N-VA ont normalisé le racisme, ce qui a ouvert la voie au Vlaams Belang. Mais il y a plus : les partis traditionnels ont perdu leur crédibilité.

Après des années d’austérité et d’attaques diverses contre nos conditions de vie, le CD&V, la N-VA, l’Open VLD et le SP.a ont été sévèrement punis. Le Vlaams Belang est alors entré en scène. En instrumentalisant le rejet de la taxe kilométrique à laquelle seront bientôt soumises les routes flamandes et l’aspiration au retour de l’âge de la pension à 65 ans, le VB s’est présenté aux électeurs comme un parti social. Ce n’est évidement qu’une façade : dès lors qu’il s’agira de prendre position et de voter sur des questions telles que l’augmentation du salaire minimum ou contre une loi salariale qui prend en otage nos conditions de vie, le VB sera dans le camp opposé à celui des travailleurs ordinaires.

Heureusement, le PTB a également fait une percée et a remporté ses premiers sièges en Flandre. De cette manière, le combat pour des emplois décents, des salaires et des allocations sociales plus élevées, de bonnes pensions, des logements abordables, des mesures climatiques ambitieuses, etc. se fera mieux entendre. C’est la meilleure manière d’arrêter l’extrême droite. En Flandre, en plusieurs endroits, nos militants ont entendu leurs collègues expliquer qu’ils hésitaient entre le VB et le PTB.

Ne nous lamentons pas sur notre sort et organisons-nous ! Résistons à l’extrême droite, mais aussi à la politique antisociale qui est au cœur de celle-ci !

Avec notre résistance antifasciste, nous entendons clairement dire ce que signifie le slogan « No Pasaran » : nous ne laisserons aucun espace à l’extrême droite. Nous devons nous organiser pour que les racistes et les néofascistes du Vlaams Belang (et les groupes apparentés comme les néo-nazis de Schild&Vrienden) n’aient pas confiance de descendre dans la rue, de s’organiser et de mettre leur haine en pratique. La résistance antifasciste est nécessaire pour empêcher que ce score ne conduise à des attaques et à des violences contre les migrants, les dissidents et les militants syndicaux. Pour repousser l’extrême droite, nous avons besoin de puissantes mobilisations antiracistes autour d’un programme politique et d’actions qui défendent nos revendications sociales et nos préoccupations aussi résolument que la droite s’en est pris à nos conditions de vie ces dernières années.

Les premières mobilisations se dérouleront à Bruxelles ce mardi 28 mai à Gand et à Bruxelles. Nous voulons clairement démontrer que la majorité des gens sont dégoûtés par la haine et le racisme du Vlaams Belang et consorts. Participez à ces mobilisations et rejoignez la lutte contre le racisme et l’extrême droite !

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