Journée de résistance mondiale contre la dictature des banquiers et des patrons

Des millions de personnes ont manifesté à travers le monde le 15 octobre dernier, dans 981 villes de 85 pays. A Bruxelles, environ 10.000 personnes ont répondu à l’appel. Ce mouvement de révolte contre les effets de la crise du capitalisme, surtout présent parmi la jeunesse, est parti d’Espagne pour devenir un mouvement mondial de résistance contre le système capitaliste. Depuis septembre, ‘‘Occupy Wall Street’’ a également enthousiasmé la jeunesse à travers le globe. Des appels à “Occupy” Anvers, Gand, Bruxelles, Louvain et ailleurs ont fleuri après le 15 octobre sur les réseaux sociaux. Même l’idée d’une journée mondiale d’action le 11 novembre est déjà lancée sous le slogan “Occupy the world”.

Par Boris Malarme, article tiré de l’édition de novembre de Lutte Socialiste

En mai dernier, 400 jeunes espagnols s’étaient rassemblés devant l’ambassade d’Espagne à Bruxelles afin de soutenir les protestations du 15M. Le 19 juin, un millier de jeunes avaient marché vers le Parlement Européen contre l’austérité en Europe et pour crier que ces politiciens capitalistes ne nous représentent pas. Le 8 octobre, les marcheurs partis d’Espagne, rejoints par des jeunes d’autres pays, arrivaient à Bruxelles dans une atmosphère combative. Une intervention policière contre le campement parc Elisabeth visait à provoquer des incidents et à criminaliser le mouvement mais des slogans comme “la police avec nous” et “vous aussi vous serez touchés par l’austérité” ont fait échouer cette tentative. L’agression violente d’une jeune grecque par la police a également fait la une des journaux télévisés et a profondément choqué l’opinion publique. Les assemblées en trois langues et les débats tels que “Les luttes en Grèce”, “Réforme ou Révolution”,… durant toute la semaine ont rassemblé des centaines de personnes jour après jour jusqu’à la manifestation du 15 octobre.

Le mouvement des indignés franchit une nouvelle étape

Avant le 15 octobre, le mouvement des Indignés indiquait espérer deux à trois mille personnes à Bruxelles. Mais le succès du 15 octobre illustre la compréhension grandissante que les capitalistes et leurs politiciens n’ont aucune solution à la crise de leur système et que celui-ci nous réserve un avenir de misère. Le soutien de la population s’exprimait tout au long du parcours. Celle-ci ne cessait de croitre en nombre, par exemple quand elle passait par le quartier Maritime à Molenbeek, un quartier ou plus de 60% des jeunes sont au chômage.

Un calicot géant “Nous ne payerons pas leur dettes” surplombait la place De Brouckère. Les gens exprimaient toute leur colère face au siège de Dexia contre le sauvetage de la banque par les politiciens avec l’argent de la collectivité. La délégation d’EGA et du PSL conjointe avec celle de Rood a été remarquable de par son ampleur et sa combativité. Nos slogans de solidarité avec les travailleurs d’Arcelor était amplement repris par les manifestants. L’assemblée des indignés quatre jours après la manifestation pour discuter la suite du mouvement à entre autres décidé de mobiliser pour la manifestation contre la fermeture d’ArcelorMittal.

Le mouvement des indignés – de cette génération perdue et confrontée au chômage et aux emplois précaires qui ne permettent pas d’envisager l’avenir – est directement inspirée par les révolutions de masse au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les occupations de place, les assemblées qui permettent à chacun de participer et les protestations de masse effraient les patrons, les banquiers et leurs politiciens, qui craignent l’entrée en action, comme ce fut le cas avec les grèves en Tunisie et en Egypte, de millions de travailleurs, la force capable de briser leur dictature.

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