Armer la résistance avec des idées socialistes

Ces derniers mois ont été caractérisés par des changements soudains et de puissants mouvements de protestation dans lesquels la jeunesse a pu jouer un rôle de premier plan. Mais le mécontentement actuel traverse toutes les couches de la société. En Tunisie, un redoutable mouvement de masse a même réussi à faire chuter le dictateur Ben Ali tandis que de grandes mobilisations de la jeunesse ont eu lieu en Europe pour la défense de l’enseignement et pour un meilleur avenir. Ainsi, des pays comme la Grèce, la France, l’Italie, l’Irlande, la Grande-Bretagne, la Tunisie, l’Algérie,… ont récemment été ébranlés par des mouvements de contestation.

Le capitalisme n’a aucun avenir à offrir à la majorité de la population, de plus en plus de jeunes sombrent dans le chômage et la misère : la résistance est une nécessité ! Durant des années, on nous a rabâché les oreilles en nous disant qu’aucune alternative n’était possible face au système capitaliste, mais il est clair que ce système ne fonctionne plus.

Notre pays n’est pas immunisé contre de tels mouvements, ces derniers surgiront. Ici aussi, le mécontentement est large parmi la population. Il y a à peine un an, on aurait ri au nez de celui qui aurait parlé de l’arrivée d’un mouvement étudiant de l’ampleur de celui que connait la Grande-Bretagne : plusieurs manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de jeunes. Aux Pays-Bas aussi, de grandes manifestations de jeunes ont eu lieu et, à un certain moment, notre pays suivra.

Mais être en colère et descendre en rue ne suffira pas. Nous devons organiser notre lutte et l’armer d’un programme politique pour un changement fondamental. Ce changement ne viendra pas de l’establishment, ni simplement en lançant un groupe facebook ; nous devons nous organiser dans le monde réel, avec ceux qui sont capable de bloquer la société: les travailleurs et leurs familles. Voilà la force déterminante pour prendre en main le processus de production.

Un système alternatif à l’exploitation capitaliste doit se baser sur les intérêts de la majorité de la population, ce qui nécessite absolument de placer l’économie sous le contrôle et la gestion des travailleurs. Après des décennies de propagande et d’euphorie néolibérales, il est moins évident de parler du socialisme. Pourtant, la crise capitaliste illustre la nécessité de passer à une société basée sur la collectivité.

Nous voulons creuser ce sujet plus en profondeur et aborder les réponses socialistes face à la crise du capitalisme. Le weekend ‘‘Socialisme’’ de ces 12 et 13 mars constitue à ce titre une excellente opportunité. Ces discussions sont non seulement intéressantes, mais également d’une utilité de première importance afin de renforcer les mouvements de protestation. Savoir contre quel système nous luttons est insuffisant, il faut avoir une idée de l’alternative et de la manière de s’orienter en sa direction.

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