Pour pouvoir couvrir les dépenses faites pour sauver les banques et les patrons, tous les gouvernements européens se préparent à des plans d’austérité. On nous dit que c’est la seule solution, que chacun va devoir y mettre du sien. Mais ce sont toujours les mêmes qui paient et toujours les mêmes qui encaissent. Contre les plans d’austérité, le PSL défend un plan favorable aux travailleurs et à leurs familles, un plan qui pourrait véritablement offrir une issue à cette crise.
Par Aisha Paulis
Une solution dans le système capitaliste ?
La crise a ses racines au cœur même du fonctionnement du capitalisme. Les travailleurs ne reçoivent jamais un salaire correspondant à la valeur des biens et des services qu’ils produisent. Si c’était le cas, il n’y aurait pas de profit. Et en plus, ces vingt dernières années, les salaires ont continuellement baissé par rapport à la valeur des richesses produites.
En même temps, le développement des sciences et des techniques exige des investissements de plus en plus importants, pas toujours rentables à court terme. Cela exige une planification à plus long terme et la mobilisation de constamment plus de moyens. Les capitalistes ne veulent pas le faire, ils veulent du rendement à court terme. Ils spéculent, mettent les salaires sous pression, veulent de plus en plus de flexibilité ou délocalisent vers les pays à bas salaires.
Le capitalisme est dépassé, il n’est plus à la hauteur des impératifs scientifiques et techniques. Il tend constamment à la surproduction et entrave le progrès de la société. Au lieu de développer les capacités de production de l’homme en harmonie avec son environnement, il tend à les détruire.
Un plan de relance socialiste
Il faut lutter contre les coupes budgétaires et l’austérité et au contraire défendre des services publics et les pensions. Logements sociaux, travaux d’infrastructure, enseignement, soins de santé… ce ne sont pas les tâches qui manquent pour les nombreux sans emplois. Selon nous, il faut redistribuer le travail disponible entre tous, sans perte de salaire et lancer de vastes programmes de travaux publics. C’est la seule manière de lutter contre le chômage et pas contre les chômeurs.
Les richesses existent pour réaliser de telles choses (en Belgique, les fortunes sans les biens immobiliers équivalent à 920 milliards d’euros, soit 3 fois le PIB du pays), mais pour cela, nous ne devons pas accepter de payer la dette des capitalistes et retirer de leurs mains le contrôle des richesses. Comment accepter que des secteurs de l’économie aussi cruciaux pour notre bien être et notre environnement que celui de l’énergie, de la grande industrie ou des banques soient dans les mains du privé et soumis à leur soif de profit sans fin ? Ces secteurs doivent être nationalisés et placés sous le contrôle et la gestion démocratique des travailleurs afin de planifier la production et mettre la science et la technique au service des besoins de toute la population.
Une telle société ne tombera pas du ciel. Ces dernières décennies d’offensives idéologiques néolibérales ont certes laissé des traces, mais sur base de leur expérience dans les luttes contre les plans d’austérité, de nombreux travailleurs seront à la recherche d’une alternative, se qui les conduira à étudier les traditions les plus combatives du mouvement ouvrier, comme les grèves générales. Le PSL veut s’orienter vers ces combats et systématiquement tenter de les orienter vers la lutte pour une alternative socialiste.