ALBUM: The People or the Gun, par Anti-Flag

Le groupe radical Anti-Flag a sorti un nouvel album qui semble, au premier abord, un retour vers le passé du groupe. Quelques chansons sont plus dures et plus courtes que dans leurs précédents albums et ressemblent plutôt aux albums sorits il y a de ça 10 ans.

Par Iain Dalton

Le contenu politique des chansons, par contre, diffère du passé d’Anti-Flag. Les derniers albums d’Anti-Flag étaient marqués par les mouvements anti-guerre et anti-capitaliste, mais cet album se réfère beaucoup plus aux traditions des luttes des travailleurs.

Cela est particulièrement visible sur When All The Lights Go Out, qui parle du "One million workers stand up…" (Un million de travailleurs se lèvent…), alors que Anti-Flag aurait avant plut^to utilisé des termes plus vagues comme ‘peuple’. considérant que dans après quelque chose plus vague comme le mot les « gens » aurait été employé, et la chanson continue en parlant de "Revolution: the engine of history" (La révolution, le moteur de l’histoire).

Plus loin, la chanson clame encore: "We don’t need the CEO’s, they need us" (nous n’avons pas besoin de CEO (PDG), ils ont besoin de nous) et cite même le Manifeste du parti communiste: "Proletarians of the world unite, you have nothing to lose but your chains" (prolétaires de tous pays, unissez-vous, vous n’avez rien à perdre que vos chaînes). Marx est encore cité ailleurs, dans les paroles de la chanson Sodom, Gomorrhe, Washington DC, qui aborde la façon dont la religion est employée par la classe dirigeante pour diviser.

The Economy is suffering est inspiré par les slogans de mai 68, tandis que Let it die est un acte d’accusation contre la volonté des capitalistes et de leurs gouvernements de faire payer la crise aux travailleurs. La chanson décrit comment ils ont "Lining up their pockets with the people’s cash…" (rempli leurs poches avec l’argent des gens) tout en demandant "Where are all the bailouts for the homeless and the poor?" (où sont les plans de renflouements pour les sans-abri et les pauvres?)

Les textes d’Anti-Flag sont une inspiration pour le mouvement anti-guerre. Espérons que cet album poussera beaucoup plus de jeunes vers l’activité politique, puis vers les idées du socialisme et du marxisme.

Le 12 novembre, Anti-Flag sera au Trix à Anvers.

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