19 mars: Marche des Jeunes pour l’Emploi
CES DERNIÈRES SEMAINES, des actions ont été menées notamment à La Poste, à la STIB, dans les Hautes Écoles, dans le secteur non marchand, chez DHL et Général Motors (Opel): des actions contre les menaces de licenciements, de flexibilité accrue et contre la détérioration des conditions de travail et de rémunération. Alors que le chômage frise de nouveaux sommets (pour le moment 9,08 % en Flandre, 18,9 % en Wallonie et 21,9 % à Bruxelles) le rythme de travail devient de plus en plus intense.
Geert Cool
Il faut résister! Les secteurs où des luttes sont engagées montrent la voie. La lutte des travailleurs d’Opel à Bochum (Allemagne) est un excellent exemple. Contre la politique de division menée par General Motors (qui a annoncé la suppression de 12.000 emplois en Europe) les travailleurs de Bochum sont partis en grève en refusant toute réduction de l’emploi non seulement à Bochum, mais aussi ailleurs. Il est important d’empêcher que la direction ne dresse les uns contre les autres les travailleurs des différentes usines pour les forcer à faire des concessions.
A Bochum, les travailleurs ont de plus organisé une manifestation qui a mobilisé la population de la ville et les travailleurs d’autres secteurs.
La manière dont la lutte des travailleurs de Bochum fut menée est remarquable. Les travailleurs et délégués de base sont partis en grève, et la direction syndicale a dû suivre. En même-temps la grève a commencé à avoir ses effets dans les autres divisions de General Motors qui sont à l’arrêt faute de pièces. Le véritable rapport de force viendra des travailleurs. Hélas, la direction syndicale a annoncé la fin de la grève et a appelé chacun à reprendre le travail.
La fin de la grève à Bochum annonce aussi l’amorce d’une offensive patronale. Dès la reprise du travail, la direction de GM a essayé de licencier des délégués syndicaux pour casser la résistance.
Dans la société capitaliste toute la production est organisée en vue de faire du profit. Les propriétaires des entreprises visent la maximalisation de celui-ci. Jan Coene, l’ancien directeur général de Picanol vient encore de le montrer. Pour assurer les gains des actionnaires, les travailleurs sont mis sous pression afin de limiter les revendications salariales. En même temps, ce top manager rafle d’un coup 22 millions d’euros pour avoir occupé ce poste pendant trois ans et demi! Et c’est ce type de personnage qui veut convaincre les travailleurs que les coûts salariaux sont trop élevés!
Pour aller contre cette logique il faut mener la lutte tous ensemble. On ne gagnera pas la bataille bureau de poste par bureau de poste, secteur par secteur,… En outre, il faut aussi forger des liens avec les chômeurs, les lycéens et les étudiants (dont l’avenir est menacé par des plans d’austérité dans l’enseignement). Les travailleurs, les chômeurs et leurs enfants ont les mêmes intérêts à défendre. La chasse aux chômeurs qui pousse ceux-ci à accepter n’importe quel emploi à n’importe quel salaire va mettre sous pression l’ensemble des salaires.
C’est pourquoi Résistance Internationale a pris l’initiative d’organiser avec les organisations de jeunes des syndicats une Marche des Jeunes pour l’Emploi, le 19 mars 2005 à Bruxelles. Pour faire de cette Marche un succès nous appelons à la constitution de comités locaux dans les quartiers, les écoles et les entreprises.
Soutenez notre campagne de mobilisation pour le 19 mars et rejoignez-nous!