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“La marchandisation du travail social est désastreuse pour le personnel et les usagers”

22 novembre 2016
sanne

Interview de Sanne Coremans déléguée FGTB à l’ASBL CAW (Centre d’aide sociale générale) à Anvers

Le conseil communal d’Anvers veut remettre des projets du secteur social aux entreprises privés. Le premier projet est celui de l’accueil des sans-abris. La ville veut que ce soit G4S qui reprenne la tâche. D’après l’échevin Fons Duchateau (N-VA) le privé est synonyme d’innovation. En réalité, la N-VA ne veut pas d’un secteur social critique envers la politique asociale menée par les autorités. Un appel d’offres a déjà été lancé pour divers projets. Nous en avons parlé avec Sanne Coremans, déléguée FGTB à la CAW (Centre d’aide sociale générale) et elle-même active dans un projet destiné à être vendu au privé.

Quel est l’effet de cette marchandisation sur le lieu de travail ?

‘‘L’impact est énorme sur le fonctionnement quotidien. Un certain abattement domine les esprits. Mais en même temps, nous essayons de lutter ensemble avec tous les projets concernés et l’ensemble du secteur social. Le 19 octobre, nous avons tenu une première assemblée générale du personnel de toutes les ASBL et de leurs composantes : la CAW, Samenlevingsopbouw (travail de quartier dans les quartiers les plus pauvres de la ville), Free Clinic et De Sleutel (aide à la toxicomanie), De Vaart (aide aux sans-abris), … Le secteur est très fragmenté et, maintenant, divers projets sont menacés par la marchandisation. Il est important de discuter ensemble de la manière de riposter de concert.

‘‘Les travailleurs sociaux aident les plus vulnérables. Cette opération de marchandisation est désastreuse pour le personnel et les clients. Le montant absolu des subventions reste plus au moins le même, mais des entreprises commerciales vont essayer de faire des profits en économisant sur le personnel et les services. Cela sera problématique pour les clients. Les appels d’offres qui existent déjà le démontrent : ils concernent d’un nombre de dossiers inférieur à ce qui est le cas aujourd’hui. Dans mon projet d’assistance du logement, c’est le cas. Où est-ce que ces centaines de gens qui n’auront plus accès à ce service doivent aller ? En plus, l’appel d’offre demande moins de tâches. G4S, qui veut reprendre l’accueil des sans-abris, ne va pas faire de travail lié à la gestion du budget de ces personnes.

‘‘La préoccupation du personnel est double : comment assurer notre fonctionnement quotidien et qu’est-ce que cela veut dire pour les usagers ? Nous avons l’impression que la ville veut surtout que les plus faibles soient hors de vue le plus vite possible afin qu’ils ne causent pas de ‘nuisance’. La mission et la profession des travailleurs sociaux change : d’une logique émancipatoire vers une logique de contrôle des problèmes sociaux. Même si les organisations actuelles ‘gagnent’ l’appel d’offre, leur fonctionnement sera mis sous pression. Les appels d’offre seront renouvelables après 3 ans et ne peuvent être renouvelés que deux fois par la suite. Dans ces conditions, c’est quoi la valeur d’un contrat à durée indéterminée ?’’

La ville ne tient pas compte des actions de protestations, l’échevin en charge déclare que G4S aura le contrat quoi qu’il arrive. Comment riposter ?

‘‘Il est vrai que la majorité communale et le conseil du CPAS sont déterminés à faire un exemple et à donner l’accueil des sans-abris à G4S, même si les négociations ne sont pas encore terminées. Mais notre lutte ne se limite pas à un seul projet. La commercialisation du secteur des soins n’est pas nouvelle et nous ne sommes pas les seuls à être touchés. Mais nous avons le sentiment que ‘De Vaart’ (l’accueil des sans-abris) est le premier grand dossier pour les travailleurs sociaux. Si cela passe, le reste suivra.

‘‘A travers les actions nous obtenons une bonne réponse : le travail social est en effet dans l’intérêt de tout le monde. Nous allons parler dans les hautes-écoles et les universités, des étudiants participent à nos actions. Le 7 octobre, nous avons fait une action devant l’hôtel de ville avec plus de 500 participants. Il y avait beaucoup d’étudiants, de travailleurs sociaux d’autres villes avec un bon groupe de Bruxelles et de syndicalistes d’autres secteurs comme la chimie, la distribution, l’alimentation,… Le réseau SWAN (Sociaal Werk Actienetwerk, qui réunit des syndicalistes, des acteurs de terrain,…) a joué un rôle important et positif dans l’unification du personnel dans le secteur. Sur cette base nous pouvons construire une solidarité plus large.

‘‘La journée d’action du secteur non-marchand du 24 novembre est importante pour nous : les problèmes sont similaires dans tout le secteur des soins. Tous seuls, nous ne gagnerons pas. Il nous faut un mouvement large de tout le secteur. Nous devons aussi riposter contre toute la politique d’austérité. Nos clients subissent les conséquences de cette politique avec des factures d’énergie plus élevées et d’autres coûts croissants. En plus, leur soutien social est maintenant menacé. Le message est qu’ils doivent tirer leur plan. Dans le jargon néolibéral, ils ont même une ‘matrice d’autosuffisance’ pour cela. Nous ne pouvons pas accepter cela et devons riposter ensemble contre la réduction du travail social et contre l’austérité en général.’’

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