ECOLO et l’enseignement : Recyclage de bonnes intentions

Le 8 mars dernier, Ecolo a lancé sa campagne électorale par un Congrès consacré à l’enseignement. On y a, donc, beaucoup parlé enseignement – d’autant plus que selon les verts ; «La relance durable du Pays commencera à l’école et dans la formation!» – et ça a fait beaucoup de vent. Que ça ? Oui, hélas.

Par Nicolas Croes

Enfin beaucoup de vent… c’est relatif. On aura bien plus entendu parler de l’arrivée de Jean-Claude Defossé sur les listes du parti vert. Il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose a dire du projet. Jean-Michel Javaux affirme "Il est donc indispensable et urgent que chacun le comprenne et se donne les moyens de ses ambitions" au sujet de l’enseignement, mais les ambitions d’Ecolo sont alors à hauteur de Bonzaï. Car si les bonnes intentions pleuvent à en fertiliser le Sahara, les moyens financiers restent en l’air.

"L’école forme les acteurs-citoyens de demain. Elle est l’énergie de l’avenir. L’école peut être tout cela si et seulement si elle fait résolument le choix d’emmener tous les élèves sur la voie de la réussite et de l’émancipation et qu’elle n’en laisse pas une grande partie sur le carreau." S’il suffisait simplement d’en faire le choix… Ce n’est pas une question d’envie, mais de possibilités matérielles : plus de professeurs pour des classes plus petites et pour dégager de l’espace aux enseignants afin qu’ils participent effectivement aux réflexions sur les changements pédagogiques à apporter,… A ce niveau, Ecolo propose juste de faire passer de 10 à 14% la part des subventions mises en commun pour être redistribuées… Pas un cent de plus dans l’enseignement, donc, mais du rognage sur le dos de certaines écoles pour donner à d’autres. Quelle vision d’avenir !

Mais Ecolo pense à l’avenir ! Le parti – qui a désormais bien intégré comment jouer dans la cour des ‘grands’ de ce monde – veut une "école porteuse de sens dans un monde en profonde mutation" juste après avoir préciser que l’école ne devait pas "rester sourde aux besoins socio-économiques de la société". Sans qu’ECOLO ne remette en question les fondements mêmes d’une économie laissée aux mains des rapaces des multinationales, des banques et des actionnaires, prêter grande attention aux besoins socio-économiques de la société, ça veut dire quoi ?

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