Plus de 100 morts à Paris. Contre la haine et la terreur : la solidarité!

Ces attaques terroristes illustrent la faillite de la « guerre contre le terrorisme ». Il faut riposter par une mobilisation de la base de la société!

Nous exprimons notre solidarité avec les victimes des terribles attentats de Paris ainsi qu’avec celles des attaques similaires commises à Beyrouth et Bagdad ces derniers jours. C’est l’establishment qui fait la guerre, mais les victimes se trouvent parmi la population ordinaire.

Le PSL défend l’unité de tous les travailleurs et des opprimés contre les idées de droite, contre les groupes et institutions qui préconisent la division de différentes façons, contre la haine et contre la violence aveugle. Nous sommes pour la solidarité et la lutte commune contre le terrorisme, contre les tentatives de rendre les migrants responsables, contre l’islamophobie et contre les guerres impérialistes qui causent une misère et une destruction représentant un sol fertile pour le terrorisme, la violence sectaire et la barbarie.

Il y a maintenant quatorze ans, le monde a été secoué par les attentats du 11 septembre 2001 à New York. L’Afghanistan et l’Irak ont été envahis au nom de en ce que le président Bush a appelé la «guerre contre le terrorisme». Quatorze ans plus tard, nous savons que l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massives. Le manque de perspectives pour la population bombardée a conduit à la violence sectaire et à la croissance du terrorisme. Les conséquences de l’échec de la «guerre contre le terrorisme» ont principalement frappé la population du Moyen-Orient par la guerre et encore plus de terreur. Mais l’étendue de cet échec ne se limite pas à des pays comme la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan, il touche aussi le reste de la région, du Pakistan à l’est vers le Nigeria ou encore la Tunisie à l’ouest. Ses mortelles conséquences font leurs ravages jusque chez nous.

Comme toujours avec des attaques telles que celles de Paris, les premières victimes sont des travailleurs ordinaires. Les attentats de Paris n’ont pas touché ceux qui décident de bombarder la Syrie, ils ont frappé la population ordinaire. C’est cette population qui s’était mobilisée en grand nombre contre la guerre en Irak avec les manifestations massives qui ont eu lieu en 2003.

Ces attaques et les décès parmi la population sont maintenant instrumentalisés par l’establishment et par la droite pour renforcer les préjugés contre tous les migrants, en particulier les nouveaux réfugiés. Ceux qui ont fui leur pays en raison des pratiques barbares de groupes comme l’Etat islamique (Daesh) sont pointés du doigt. La terreur que les réfugiés syriens ont voulu fuir les pourchasse jusqu’en Europe. Des manifestations de masse sont nécessaires pour répondre aux divisions et à la polarisation. Cela est également crucial pour éviter de laisser l’initiative aux mains de ceux qui non seulement ont créé le terreau sur lequel se développent la guerre et la terreur qui sévissent au Moyen-Orient, mais sont aussi responsables de la politique d’austérité, source d’aliénation parmi les jeunes. Certains ne ressentent plus aucun lien avec la société ce qui ouvre la porte à la terreur réactionnaire.

Les terroristes peuvent bien prétendre défendre l’islam, mais ils aggravent la répression et la violence contre les musulmans en France et ailleurs en Europe. Le fait que des groupes tels qu’Al-Qaïda et Daesh n’ont très certainement pas l’intention de lutter contre l’oppression est clairement illustré en Syrie, en Irak et en Afghanistan. Ces groupes représentent un régime autoritaire et réactionnaire basée sur le capitalisme et l’exploitation féodale, la censure et les interdictions les plus diverses. Que des gens se sentent attirés par cette barbarie en France en dit long sur les conditions barbares dans lesquelles vit un groupe croissant de pauvres en Europe. Cette misère est exacerbée par les politiques d’austérité qui protègent les profits d’une infime élite de super-riches.

Nous avons besoin d’une unité par en-bas, de la part des travailleurs et de leurs familles. Un mouvement de masse de la classe des travailleurs destiné à lutter de manière organisée en faveur d’une amélioration de nos conditions de vie et contre les gouvernements capitalistes peut changer le cours de la menace terroriste.

Le terrorisme n’est pas un danger que les classes dirigeantes et les gouvernements capitalistes sont en mesure de combattre. Ils ont créé les conditions nécessaires au développement de ce terrorisme et sont maintenant incapables d’y remédier. La répression d’Etat, aussi forte soit-elle, est incapable de faire face à la menace.

Avec la crise actuelle de l’économie mondiale, les gouvernements procèdent à plus d’attaques contre la majorité de la population. Cela conduit également à la croissance des tendions entre puissances impérialistes et des conflits armés. La tâche qui nous fait face est de construire un nouveau parti des travailleurs de masse basé sur un programme socialiste capable d’offrir une issue hors de ce cauchemar. La propriété publique des secteurs-clés de l’économie dans le cadre d’une planification économique socialiste reposant sur la prise de décision démocratique à tous les niveaux de la société peut jeter les bases d’une société sans guerre, sans oppression, sans exploitation, sans pauvreté et sans terrorisme.

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