SNCB: Vinck sabre dans l’emploi

Les négociations sont en cours entre Vinck et les syndicats. Le plan “Move 2007” est mis de côté et la discussion porte actuellement sur un plan social pour 2004-2005. Même si Vinck est d’accord pour abandonner la date ultimatum de 2007, dans les faits rien ne change dans les plans de restructuration. L’incident sur le nombre exact de licenciements en était une première indication.

Correspondant

Vinck parlait de 4.544 emplois en moins pour 2005. Les syndicats auraient compris 5.828. Depuis le mois de mai 2003 (quand le chiffre de 10.000 pertes d’emploi a été avancé pour la première fois) 615 cheminots sont partis en prépension. Si on ajoute ce chiffre aux 4.544 on arrive à plus de 5.000 vers 2005 (ou 10.000 vers 2007).

La diminution du personnel sera la plus sensible dans l’entretien et dans les gares (3.000 des 4.500 emplois). Cela va sans aucun doute occasionner plus de retard dans les trains. Le 24 octobre on a été confronté au premier gel. Conséquence: une rupture de caténaires à Anvers qui a perturbé tout le trafic ferroviaire, des problèmes d’aiguillages à d’autres endroits, des interférences dans les signalisations et une autre rupture de caténaires. A l’avenir cela sera plutôt la règle que l’exception. Les réparations préventives ne seront plus faites, on réparera le matériel seulement en cas de casse. Il n’y pas assez de temps actuellement pour réparer et entretenir les trains. Presque chaque jour il y a des retards à cause des problèmes techniques. Est-ce qu’on attend une nouvelle catastrophe ferroviaire? Alors que le prix des billets augmentera de 3,6 % en 2004, le service diminue à vue d’oeil.

Pour le personnel il n’y a aucune sécurité d’emploi. Il y a des négociations avec Mobistar pour racheter B-Telecom, une des seules activités rentables de la SNCB. Le nettoyage des trains et des bâtiments va être sous-traité. Est-ce que B-Cargo va devenir une société privée avec toutes les conséquences pour le personnel? Même en maintenant le même statut pour les cheminots c’est le personnel qui payera la facture. L’Union européenne voudrait introduire, avec la libéralisation du trafic ferroviaire, une augmentation de la durée des journées de travail et une diminution de la durée des temps de repos. Cela se paiera cash sur le plan de la sécurité.

Pour beaucoup de politiciens flamands, la régionalisation est la solution pour la SNCB. Les régions peuvent depuis peu avancer l’argent pour accélérer vestir 375,8 millions d’euros dans le tunnel de liaison vers le port d’Anvers et 40,9 millions dans la gare de formation à Zeebrugge. Les investissements serviront les entreprises et non les voyageurs.

Les privatisations et la régionalisation ne sont pas des solutions ni pour les travailleurs de la SNCB ni pour les voyageurs. Ceux-ci doivent avoir leur mot à dire et la possibilité de prendre des décisions concernant les transports publics. Nous devons lutter tous ensemble pour que nos services publics restent à la disposition de la population plutôt qu’à celle des entreprises.

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