Sicko chez nous…

Le film « Sicko » de Michael Moore a dénoncé les conséquences désastreuses – des prix inabordables pour de mauvais soins – qu’entraîne la commercialisation du secteur de soins de santé aux Etats-Unis. Chez nous aussi, cette commercialisation des soins de santé progresse à vue d’oeil.

Dans le secteur des maisons de repos, le SLG (Senior Living Group) détient une position dominante sur le marché avec 2.600 lits reconnus. Ce groupe a un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros. Le groupe français Orpéa ne compte lui que 835 lits mais il veut en rajouter encore 500 par an. Ce groupe, actif sur le plan européen, a réalisé l’an dernier un bénéfice net de 309 millions d’euros.

Mais les choses ne vont pas encore assez vite au goût de certains. Un parlementaire libéral flamand a dénoncé « les syndicats qui mènent une campagne idéologique contre les maisons de repos privées. Cela limite les investissements privés dans le secteur des soins aux personnes âgées ». Selon lui, c’est donc la résistance syndicale contre les initiatives privées qui serait à l’origine des listes d’attente. Nous qui pensions naïvement qu’il s’agissait du résultat du manque d’investissements !

Dans le secteur hospitalier, la concurrence conduit les petits hôpitaux à être avalés par des entités toujours plus grandes, ce qui entraîne souvent par la suite le démantèlement pur et simple des plus petites entités. Selon un administrateur d’un hôpital bruxellois, entre 1.500 et 2.000 lits disparaîtront au cours des cinq prochaines années. Patients et salariés seront ensemble victimes de la commercialisation du secteur.

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