Action de protestation à l'ambassade de Tunisie

Hier matin, une délégation du PSL/ LSP a été reçue par M. Farhat, actuel ambassadeur de Tunisie en Belgique. Nous lui avons communiqué notre inquiétude à propos des atteintes aux droits démocratiques actuellement en cours en Tunisie et plus spécifiquement à propos de la violence policière lors des évènements du 9 avril. Nous lui avons aussi rappelé qu’il y a à peine un an et demi, nous nous trouvions avec la communauté tunisienne de Belgique en face de cette même ambassade, alors encore occupée par les agents de l’ancien dictateur Ben Ali. Nous lui avons dit que nous ne voulons pas une répétition du glissement vers la dictature. Et que la répression du syndicat des chômeurs diplômés, les attaques contre les locaux de l’UGTT et maintenant la répression abusive des manifestants Avenue Bourguiba semblaient pourtant le confirmer. Nous avons aussi ajouté que le gouvernement a indiqué lui-même avoir compris qu’il avait été trop loin en retirant l’interdiction de manifester Avenue Bourguiba, symbole important de la révolution qui avait chassé Ben Ali.

Par Eric

L’ambassadeur nous a remerciés pour l’attention que nous portons à son pays. Il ne se trouvait pas lui-même en Belgique lors des événements de décembre 2010 et janvier 2011, mais ses collaborateurs confirmaient se rappeler notre présence. L’ambassadeur a reconnu les difficultés à instaurer un régime démocratique. Il se rendait compte des dangers, y compris les attaques qui ont eu lieues sur les universités, attaques mentionnées sur le site du PSL, mais non citées dans notre dernière lettre. Entre les lignes, mais sans le dire explicitement, il a suggéré que les attentes, tant de la droite que de la gauche, sont trop élevées et que le gouvernement essaye de trouver le juste milieu. Il a parlé des difficultés à redémarrer l’économie, à faire aboutir l’assemblée constitutionnelle et à faire fonctionner les institutions. Avant de quitter l’entretien, la délégation du PSL à transféré la lettre que l’ambassadeur donnera au ministre de l’intérieur. Nous avons aussi affirmé suivre de près les événements en Tunisie comme ailleurs. L’ambassadeur nous a promis de nous informer du suivi.

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