Plus de moyens publics pour des soins de santé pour toutes et tous !

La pandémie a brutalement mis en évidence les lacunes de notre système de santé. En raison de la pénurie de personnel, qui sévit depuis longtemps déjà, les conditions de travail étaient inhumaines lors de la première vague. Dans le secteur très privatisé des maisons de repos et de soins, les travailleuses et travailleurs infectés et/ou malades ont dû continuer de bosser faute de remplaçants. Dans tout le secteur, le personnel a dû travailler avec insuffisamment d’équipement de protection.

Leurs efforts héroïques ont été applaudis par la population. Mais alors qu’il faudrait se préparer à une deuxième vague, c’est à peine si le monde politique réagit à leurs plaintes. Alors que 2,3 milliards d’euros ont été coupés dans le secteur ces cinq dernières années, le gouvernement a promis cet été un milliard d’euros supplémentaires, ce qui est tout simplement insuffisant pour répondre au besoin de personnel et de valorisation salariale. Si cette deuxième vague survient cet automne, la seule chose qui aura changé, c’est que le personnel sera déjà totalement épuisé.

Pour que le gouvernement aille chercher l’argent là où il est pour l’investir dans un service public de qualité et accessible à toutes et tous, avec de bonnes conditions de travail et de salaire pour tout le personnel (des infirmières et des soignants aux personnels de nettoyage et de cuisine), il faut construire un mouvement de lutte. La manifestation d’aujourd’hui est un pas dans cette direction.

La campagne ROSA a activement mobilisé pour cette Grande Manifestation de la Santé. Nous estimons que les soins de santé et le travail social, tout comme l’enseignement et la garde d’enfants, sont des services essentiels pour les femmes, des services qui leur permettent d’assurer leur vie professionnelle et d’avoir une indépendance financière. Les femmes travaillent dans ces secteurs, mais elles en sont aussi les utilisatrices. La défense de ces services fait partie intégrante du combat féministe, tout comme la lutte pour un salaire minimum décent pour toutes et tous.

Les soins de santé représentent un secteur à bas salaires où les femmes sont fortement représentées, mais c’est aussi le cas de la plupart des services de première ligne dans la lutte contre le virus. Dans les supermarchés, le personnel a dû se battre afin de travailler dans des conditions plus sûres et de recevoir certaines primes. Mais le patronat essaie déjà de revenir sur ces concessions en dépit de l’augmentation des profits. La reconnaissance de ces professions comme essentielles doit se traduire en une lutte conséquente pour un salaire minimum général de 14 euros de l’heure.

Le télétravail est un autre phénomène en pleine expansion. Les employé(e)s devaient prester une quantité de travail identique tout en s’occupant des enfants. Le fardeau est encore plus lourd pour les familles monoparentales. A l’avenir, nous devons assurer que le télétravail tienne compte des enfants et qu’un congé payé exceptionnel soit prévu ou au moins une réduction drastique du temps de travail sans perte de salaire.

Déconfiner la lutte sociale !

Toutes les femmes ont intérêt à soutenir ce combat ! Les femmes constituent également la majorité de la main-d’œuvre dans la plupart des secteurs confrontés à une vague de licenciements, de fermetures et de faillites. Des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs sont toujours au chômage économique avec seulement 70% de leur salaire. Pour beaucoup de femmes, il s’agit de 70% d’un salaire qui n’était déjà qu’un salaire de survie. Surreprésentées dans les contrats temporaires, de nombreuses femmes n’ont même pas accès à ces 70 %.

A cela s’ajoute l’augmentation de la violence sexiste et de la violence domestique, qui était déjà à un niveau épidémique avant-même le confinement. Le nombre d’appels aux lignes de secours a augmenté de 70 % depuis lors. Durement touchées par la crise économique qui se développe, de nombreuses femmes auront encore plus difficile à quitter un partenaire violent.

La manifestation de La Santé et Lutte n’est que le début du déconfinement de la lutte sociale, ce qui s’impose pour obtenir des victoires sur tous les fronts. La campagne ROSA soutient les luttes des travailleuses et travailleurs, car ce sont elles et eux qui font tourner le monde, et non les actionnaires des grandes entreprises qui empochent les bénéfices. Parallèlement, nous nous préparons à lutter pour une prolongation de la période d’avortement légal, nous mobilisons pour la manifestation contre la violence envers les femmes du 22 novembre et nous militons dans les universités pour que les organisations racistes et sexistes n’y soient plus acceptées et subventionnées. Vous souhaitez participer ? Contactez-nous sans attendre !

Participez ! Rejoignez la Campagne ROSA (Cotisation : 5 € et recevez la brochure de présentation) Aidez-nous à financer ce projet (compte n°BE54 5230 8095 8497) & participez avec nous à la manifestation du 22 novembre 2020 à Bruxelles

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