80 % des jeunes travaillent, parmi eux, ceux du secondaire travaillent en moyenne 41 jours par an et les étudiants 57 jours. Et ces chiffres ne font qu’augmenter ! Cette tendance s’explique facilement : le prix total de ce qu’il en coûte d’être jeune continue d’augmenter, contrairement aux salaires de nos parents ou aux allocations gouvernementales. Ces emplois d’étudiants ont un impact négatif sur les résultats de nos études, et pourtant nous sommes obligés de travailler de plus en plus souvent.
17% des étudiantes et étudiants doivent travailler pendant leurs heures de cours et 25% d’entre nous travaillent même pendant les périodes d’examens ! La pression que nos emplois exercent sur notre santé mentale et nos résultats scolaires est énorme. Le nombre croissant d’étudiants qui travaillent ne nous met pas seulement sous pression. Les jobs étudiants sont utilisés comme une main-d’œuvre bon marché, poussant les employés ordinaires hors de leur emploi ou s’assurant qu’ils obtiennent un salaire inférieur. Pourquoi un employeur opterait-il pour un travailleur alors qu’il peut choisir un étudiant moins cher, encore plus flexible et qui n’est pas organisé syndicalement ?
Ce n’est pas la faute des étudiants et étudiantes jobistes, ils et elles ont besoin d’argent. C’est la faute d’un système dans lequel les employeurs maintiennent les coûts du travail aussi bas que possible afin de garantir leurs propres profits et faire face à la concurrence ! Ce système capitaliste est aujourd’hui dans une crise profonde, au détriment de tous les jeunes et de tous les travailleuses et travailleurs de la planète.
Le nouveau coronavirus montre très clairement à quel point les étudiants et étudiantes sont dépendants de leur travail. Beaucoup d’entre nous ne peuvent pas payer le loyer de leur kot et/ou doivent faire une croix sur tout type de temps libre dans les mois à venir. Normalement, les étudiants ne devraient avoir qu’à se soucier de leurs études. Les étudiants qui ont perdu ou vont perdre leur emploi ont donc besoin d’une garantie de revenus. Et ceux qui travaillent encore devraient, comme le reste du personnel, avoir droit à une prime de risque. Mais nous avons surtout besoin de salaires décents, c’est-à-dire d’au moins 14 euros par heure pour tout le monde ! Mais n’oublions pas, qu’en fin de compte, étudier est un travail à plein temps. Un salaire d’étudiant, voilà ce qui serait vraiment efficace ! Et de l’argent pour cela, il y en a ! C’est pourquoi les Étudiants de Gauche Actifs proposent de nous organiser et de lutter ensemble pour les revendications suivantes :
Une garantie de revenu pour tous les jeunes en perte de revenus !
Minimum 14 €/h pour toutes les personnes qui travaillent !
Étudier c’est aussi un boulot à temps plein : pour un salaire d’étudiant !