STOP à la terreur d’Etat israélienne

L’acte de piraterie internationale de l’armée israélienne dans les eaux internationales contre les convois d’aide humanitaire en route vers Gaza est connu. Dans cette petite région, un million et demi de Palestiniens vivent enfermés dans une prison à ciel ouvert verrouillée par le régime israélien.

Article tiré de l’édition d’été de Lutte Socialiste

Protestations après une répression sanglante

Le meurtre de neuf militants humanitaires par l’armée israélienne a entraîné de grandes manifestations, en Turquie et ailleurs dans le monde. Une fois de plus, le Conseil de Sécurité de l’ONU a suivi la ligne américaine et a refusé d’approuver une résolution condamnant les actes du gouvernement israélien. En lieu et place de cela, il n’y a eu qu’un appel à une ‘‘enquête impartiale’’ sur ces meurtres…

Au Parlement Européen, l’eurodéputé marxiste Joe Higgins a déjà très clairement répondu à cela: “Ce qui s’est passé est parfaitement clair: il s’agissait d’un acte de piraterie dans les eaux internationales.’’ Joe a ainsi réagi dans une polémique qui l’a opposé à l’ambassadeur américain auprès de l’Union Européenne qui refusait de condamner l’armée israélienne. Les 700 participants à ce convoi humanitaire n’avaient pour seul objectif que d’aider la population gazaoui, une population assiégée depuis maintenant quatre ans. Le convoi humanitaire ne représentait aucune menace pour Israël et les militants n’étaient pas armés. Ils ne voulaient qu’apporter des matériaux de construction et de l’aide à la population, une nécessité flagrante puisque depuis la destruction de nombreuses maisons par l’armée israélienne en 2009, aucune reconstruction n’a pu être possible. Environ 15.000 maisons avaient alors été détruites, en plus des centaines de morts et des milliers de blessés. Le blocus de Gaza a poussé le taux de chômage au-delà des 50%. Selon la Banque Mondiale, 90% de l’eau disponible à Gaza n’est pas potable et 70% de la population dépend de la charité pour survivre. Ce nouveau bain de sang montre jusqu’où l’Etat israélien est capable d’aller afin d’assurer le maintien du blocus de Gaza.

Les puissances capitalistes les plus importantes ont refusé de condamner cette nouvelle violence. Les puissances impérialistes et les élites locales corrompues sur lesquelles se basent les impérialistes au Moyen-Orient ne sont guidées que par leurs seuls intérêts : l’accès aux matières premières, les positions stratégiques et le prestige. Pour cela, les droits de la population doivent s’effacer, de façon extrêmement brutale dans le cas de la population palestinienne.

Stop à l’oppression

Les membres du Comité pour une Internationale Ouvrière ont participé aux actions de protestations partout où ils sont présents, y compris aux Etats-Unis, au Liban et même en Israël, où quelques centaines de manifestants ont protesté contres les actes violents de leur gouvernement, contre le siège de Gaza ainsi que contre l’occupation des territoires palestiniens en Cisjordanie.

Tnua’t Maavak Sozialisti (Mouvement de Lutte Socialiste, notre organisation-sœur en Israël) a notamment affirmé dans sa déclaration :

‘‘Le gouvernement israélien refuse cyniquement de reconnaître la moindre responsabilité. Nous n’avons pas besoin d’une ‘commission d’enquête’ pour comprendre que les dirigeants de l’armée et du gouvernement sont responsables du meurtre de plusieurs activistes.

‘‘Plusieurs médias (israéliens) tentent de nous faire croire que les soldats ont été attaqués après que des ‘‘objets’’ aient été jetés des bateaux en leur direction. Les soldats de l’IDF n’avaient toutefois aucune raison d’être dans les environs. En réalité, l’armée a été utilisée pour réprimer le droit de protester.

‘‘Les ministres, les généraux et leurs amis parmi les journalistes essaient de dévier l’attention de la politique d’agression israélienne. Le gouvernement de Bibi-Barak-Lieberman mène une politique de destruction et d’oppression avec le siège et l’occupation de Gaza ainsi qu’en stimulant des sentiments racistes contre la population arabo-palestinienne en Israël. Ce gouvernement est belliqueux et l’oppression des Palestiniens nuit également aux intérêts des simples Israéliens.

‘‘Nous affirmons que la seule réponse à l’horrible catastrophe du conflit israélo-palestinien repose sur la construction d’un large mouvement social d’Israéliens et de Palestiniens qui unisse juifs et arabes dans des actions communes contre les instigateurs de la politique de diviser-pour-mieux-régner, contre l’occupation et le siège ainsi que contre chaque forme d’oppression et de discrimination. Un tel mouvement doit défendre un programme de droits nationaux et démocratiques, l’égalité de chacun et le renversement des élites capitalistes régionales corrompues.’’

Construire un mouvement de masse

Chaque pas en avant important dans l’histoire de la lutte palestinienne était le résultat d’une mobilisation active des masses palestiniennes, comme lors de la première Intifada mais aussi, plus récemment et à plus petite échelle, avec l’action de masse qui a temporairement brisé le blocus à la frontière de Rafah.

Pour les masses palestiniennes, un mouvement des travailleurs et des pauvres à Gaza et en dehors est la seule façon d’aboutir à un réel changement. Un tel mouvement est non seulement la seule force capable de briser le blocus, mais cela aurait également un impact régional tout en constituant une base pour lutter ensemble pour la libération et contre le capitalisme et la barbarie.

  • Stop au blocus israélien de Gaza. Pour le retrait immédiat de l’armée israélienne des territoires palestiniens
  • Pour une lutte massive des Palestiniens sous leur propre contrôle démocratique et pour une véritable libération nationale
  • Pour des organisations ouvrières indépendantes en Palestine et en Israël
  • Aucune confiance envers les gouvernements capitalistes ou l’ONU
  • Pour la solidarité des travailleurs du Moyen-Orient et internationalement avec la lutte palestinienne
  • Pour une lutte pour le socialisme démocratique en Palestine, en Israël et dans le reste du Moyen-Orient, avec garantie des droits démocratiques de toutes les minorités nationales.
Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai