Misère, révolte, répression et grande politique

Tibet

Depuis le 10 mars, de violentes émeutes ont éclaté au Tibet. Le mécontentement s’est ensuite propagé dans les provinces voisines. Le régime dictatorial «communiste» a alors employé les grands moyens: verrouillage de quartiers entiers de la capitale Lhassa, déploiement de plusieurs milliers de policiers, violences généralisées,… Il y aurait eu une centaine de morts.

Par Thibaud Mertens

« Il y aurait », car seuls les médias chinois sont autorisés et leur point de vue n’est pas des plus objectifs… Le Dalaï Lama a initialement appelé à la retenue mais, devant les réactions internationales, il a critiqué plus durement Pékin, même si ses revendications se centrent sur la préservation de l’identité culturelle tibétaine. Rien sur les conditions misérables dans lesquelles vit « son peuple » dans ce qui est la région la plus pauvre de Chine. Est-ce si étonnant ? Quel serait son intérêt à voir une révolte des travailleurs, quelle serait son influence après cela ?

Pourquoi une telle médiatisation des troubles au Tibet alors qu’en Chine les manifestations des travailleurs et paysans passent largement inaperçues ? Tout simplement parce les multinationales ont besoin de l’exploitation des travailleurs chinois pour maintenir leurs profits et que, pour que cette exploitation continue, des violences policières (et autres) sont nécessaires.

Dans le même ordre d’idée, ce n’est pas par philanthropie que le monde s’intéresse au Tibet : les grandes puissances se battent pour le contrôle des richesses de la région et tout ce qui peut déstabiliser la Chine est utile. Bien évidemment, ces manœuvres en sous-main ne sont pas accompagnées de vraies critiques du système chinois.

En résumé, tout le monde ira aux JO !

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