Népal : l’aide humanitaire doit être placée sous contrôle démocratique !

nepal_aideLe Népal est l’un des pays les plus pauvres de la région sud-asiatique. Le pays a été durement touché par le récent tremblement de terre. Les conséquences de cette catastrophe naturelle sont accrues par le capitalisme.

Le gouvernement népalais et les géologues savaient d’avance qu’une catastrophe de cette ampleur était possible et se produirait. Ce n’était qu’une question de temps. Cependant, rien n’a été entrepris pour limiter les conséquences d’un tremblement de terre. Les gouvernements capitalistes ne sont, en effet, pas en état de planifier la production en fonction des besoins des masses.

Le large soutien dont a bénéficié l’UCPN-M (Unified Communist Party of Nepal–Maoist) après les mouvements de 2006-2009 a été mis sous pression la dernière période. Ce parti ne voulait pas rompre avec le capitalisme mais cherchait surtout, dans le cadre de la ‘‘phase démocratique bourgeoise’’ de la révolution, une alliance avec les partis de droite en vue de la rédaction d’une nouvelle constitution. Cela a traîné, ce qui a donné le temps à la droite de regagner du terrain. En 2013, les maoïstes ont subi une lourde défaite électorale. L’échec du gouvernement de droite à organiser correctement l’aide après le tremblement de terre suscite le mécontentement et peut conduire à de nouveaux mouvements.

Comme lors de précédentes catastrophes, il y a une large solidarité internationale. Il y a cependant un manque criant d’instruments fiables pour transformer cela en soutien effectif. Une grande partie de l’argent que les gens donnent à des organisations humanitaires reste bloquée dans ‘‘l’administration’’ et est parfois utilisée par le gouvernement pour ses propres objectifs de propagande. L’ancien président-dictateur du Sri Lanka, Mahinda Rajapaksa, a utilisé une bonne partie de l’aide humanitaire ayant suivi le tsunami de 2004 pour développer sa base électorale. Divers rapports indiquent déjà que les gouvernements indiens et chinois saisissent ‘‘l’opportunité’’ de cette crise pour accroître leur influence au Népal.

Des comités de travailleurs, de paysans et de pauvres, démocratiquement élus, sont nécessaires pour organiser l’aide humanitaire, planifier la reconstruction du pays et contrôler la manière dont les ressources sont utilisées. Ces comités doivent avoir la compétence de donner des compensations aux familles qui ont perdu des vies et des biens mais aussi de contrôler les prix des terrains et des biens tels que les matériaux de construction. Des entreprises capitalistes sont déjà prêtes tirer profit de la catastrophe. L’aide humanitaire doit se faire sous contrôle et gestion démocratiques, de sorte que les intérêts des victimes soient placés au centre des préoccupations. Les conséquences de cette catastrophe naturelle sont encore renforcées par le capitalisme.

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