La Marche Mondiale des Femmes et le Comité “V'là la facture” contre l'injustice et la violence de l'austérité

MMF02Ce vendredi 6 mars, quelques centaines de personnes se sont rassemblées à 12h devant la Gare Centrale de Bruxelles à l’occasion du lancement de la 4ème Marche Mondiale des Femmes (MMF) et dans le cadre de la Journée Internationale des Droits de la Femme. Le PSL a aussi participé à l’événement qui s’est poursuivi à 14h avec une marche de la gare vers le Palais de Justice. Les différentes représentantes de la MMF et du Comité “V’là la facture” ont dénoncé que pour rembourser une dette illégitime, nos dirigeants politiques continuent à prendre des mesures qui impactent plus durement les femmes.

Par Marisa (Bruxelles)

La diminution des dépenses publiques pousse les femmes à compenser les pénuries. De plus en plus de femmes sont obligées de restreindre leur temps de travail rémunéré ou de quitter leur emploi. Les femmes migrantes généralement sans-papiers suppléent à ce manque sans avoir accès à aucune forme de protection sociale. Pour 15,8% des femmes, le risque de vivre en-dessous du seuil de pauvreté est devenu une réalité et dès que le seuil est franchi, elles n’arrivent que rarement à sortir de la précarité. Suite aux dernières mesures restrictives en matière de chômage mises en place par le gouvernement Di Rupo, 37.000 personnes sont susceptibles d’êtres exclues du chômage dont 65% sont des femmes. Mais en réalité, les allocations sociales ne représentent que 3% du budget public contre 20% attribués au remboursement de la dette!

Face à cette offensive austéritaire, le Comité “V’là la facture” défend trois revendications principales: l’arrêt immédiat des plans d’austérité, l’annulation de la dette illégitime et une fiscalité qui cesse de favoriser les riches. Parmi les signataires se trouvent plusieurs organisations des femmes dont Vie Féminine Bruxelles, Le Monde selon les Femmes, la Marche Mondiale des Femmes, le Collectif “Elles s’en mêlent” et aussi le CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde).

Nous approuvons ce constat que la violence des mesures d’austérité a fortement dégradé l’indépendance économique des femmes. Nous pensons aussi que la lutte pour les revendications féministes passe par une lutte collective contre la destruction de nos services publics et pour la défense d’un emploi de qualité, telle que la proposition des 30h de travail par semaine, avec réduction des cadences, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire faite par FEMMA (Vie Féminine en Flandre). Ce 8 Mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, la Commission femme du PSL organise une journée de formation et de discussions sur les différentes expériences de luttes du passé, les revendications à mettre en avant aujourd’hui et l’alternative face à la société capitaliste patriarcale.

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