Non à l’Arizona – un plan d’action sérieux s’impose !

« Les ingrédients qui sont au buffet c’est avec ça qu’on va cuisiner », dit De Wever sans être contredit par les autres partis de l’Arizona. Nous savons ce qui nous attend : « l’austérité la plus sévère depuis les années 1980 » qui veut nous faire travailler plus longtemps, nous imposer plus de flexibilité, attaquer les salaires, réduire fortement les pensions des fonctionnaires et restreindre l’accès à la pension minimum, s’attaquer aux chômeurs et aux malades, saper notre force d’organisation et notre droit de manifester. Un buffet qui sera amer pour la classe ouvrière !

Ces mesures ne sont pas prises parce qu’il n’y a « pas d’autre solution », mais parce qu’après des années de bénéfices records, les grandes entreprises veulent nous faire payer le prix de la transition écologique et des tensions géopolitiques. Leur système de production est à l’origine du ralentissement économique, mais ils veulent nous en faire payer le coût !

Il y a des milliards dans les paradis fiscaux, les gros actionnaires se réjouissent d’être encore plus choyés, des milliards sont disponibles pour la guerre et la destruction, mais nous devrions assainir parce qu’il n’y a pas d’autre moyen ! Georges-Louis Bouchez a déclaré lors de la réception du Nouvel An de son parti : « Les réformes que nous voulons ne vont pas faire mal, elles vont faire la vertu. » « Le paradis des riches est fait de l’enfer des pauvres », disait déjà Victor Hugo.

Que faire ?

Il faut des actions, mais aussi de la stratégie. Après l’action du 13 décembre, aujourd’hui ce n’est pas seulement une manifestation, mais une grève des chemins de fer et de l’enseignement, maintenant aussi du côté néerlandophone. Et ce, avant même que le gouvernement fédéral ne soit formé ! Cela montre la colère et la volonté d’agir. Nous sommes plus forts avec un plan d’action qui active la force de nos collègues. Un plan qui indique clairement dans chaque lieu de travail ce que De Wever et Bouchez nous réservent comme pourriture et ce que nous devons faire pour la contrer.

Avec quel ‘buffet’ d’actions pourrions-nous riposter :  journaux d’information accessibles, webinaire, page spéciale sur les réseaux sociaux, mais surtout convaincre les collègues, les ami.e.s, collectivement et individuellement, assemblées du personnel, assemblées des militant.es. par secteur et/ou région, manifestations locales, grandes manifestations nationales, journées de grève provinciales et/ou sectorielles, journées de grève nationale. La pression et l’organisation de la base à travers des assemblées générales d’entreprise ou des assemblées régionales sont nécessaires pour éviter que la direction du syndicat ne décide seule des actions. Les assemblées de lutte et des réseaux de syndicalistes combatifs peuvent y contribuer.

Nous sommes à un tournant : la bourgeoisie tente d’assurer sa propre position. Depuis 2014, il y a eu de nombreux mouvements, notamment contre le racisme et le sexisme, pour le climat et contre le génocide. Une nouvelle génération d’activistes est en train d’émerger. Le mouvement syndical peut tirer des enseignements de ces mouvements et transposer ces expériences sur le lieu de travail. La droite parle de « guerres culturelles », mais elle mène une guerre contre notre classe sociale. Nous devons y répondre par des luttes adaptées aux enjeux. Les luttes se renforcent mutuellement. Les comités d’action et de mobilisation ouverts contre l’Arizona, comme celui mis en place à Bruxelles par Commune Colère, sont d’excellentes initiatives et méritent d’être suivis.

L’attaque contre nos conditions de travail et de vie s’est accompagnée d’une augmentation de l’autoritarisme (contre le droit de protester et de s’organiser), d’une accentuation de la militarisation avec des investissements dans la défense, et d’un accroissement de la division de notre classe sociale particulièrement à l’aide du racisme et de la transphobie. L’Arizona prépare une augmentation de la répression et un soutien continu au génocide en Palestine. De Wever et Bouchez sont des partisans déclarés du colonialisme sioniste et du génocide. La lutte contre cela est une partie essentielle de l’opposition à l’Arizona. Une manifestation nationale pour la Palestine aura lieu le 26 janvier, n’hésitez pas à y participer avec des collègues ou des amis ! 

CALENDRIER D’ACTION

  • 26 janvier : manifestation nationale contre le génocide en Palestine
  • 8 mars : actions dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes
  • Le 7 janvier, 120 personnes ont participé à une assemblée de lutte à Bruxelles, dont de nombreux jeunes et nouveaux militants. L’objectif est de renforcer et de coordonner les luttes de chacun.e. Des appels sont lancés pour renforcer les piquets de grève de l’enseignement francophone à la fin du mois de janvier. 

Plan d’urgence sociale

Pas d’attaques, mais des pensions plus élevées et une baisse de l’âge de la retraite !

Notre point de départ est ce dont la classe travailleuse a besoin pour vivre décemment.

Des conditions de travail réalistes grâce à des réductions collectives du temps de travail sans perte de salaire et avec des embauches supplémentaires pour réduire la charge de travail. Faire de la semaine de 32 heures le nouveau temps plein, avec un salaire à temps plein. Un travail faisable signifie également ne pas travailler jusqu’à l’épuisement. Travailler jusqu’à 67 ans n’est pas possible. La pension doit être ramenée à 60 ans ! Préservons les RCC, le crédit-temps fin de carrière et le crédit-temps !

Nous devrions pouvoir vivre d’une pension. Dans une maison de repos, on paie en moyenne 2200 euros, une pension minimale de 1500 euros n’est donc pas suffisante. Il faut revaloriser toutes les pensions, la pension minimale doit être plus accessible à tous, et en même temps développer drastiquement les soins publics aux personnes âgées pour faire baisser les prix. Non à l’attaque sur les retraites des fonctionnaires, généraliser au contraire ces retraites à tou.te.s les travailleur.se.s !

Défendez nos services publics et nos salaires !

Un plan massif d’investissement public dans les services publics est nécessaire non seulement pour réduire la charge de travail dans le secteur, mais aussi pour développer les services.

Pour joindre les deux bouts, nous avons besoin de salaires et des allocations sociales plus élevés. Il ne faut pas jouer avec l’indice, mais le rétablir pleinement pour que les salaires suivent l’augmentation des prix. Nous devenons plus productifs, mais cela ne se traduit pas par une augmentation des salaires. Brisez la loi sur les salaires ! Des salaires et des allocations plus élevés devraient soutenir notre pouvoir d’achat. Non au gel des salaires pendant quatre ans !

Reprendre contrôle sur notre industrie

Il Laissons-nous notre industrie aux actionnaires et aux PDG qui, aujourd’hui, jettent la main-d’œuvre à la poubelle et liquident le savoir-faire technique ? Il faut un plan national public pour le maintien et le développement de la production industrielle et des emplois qui l’accompagnent (sans concessions sur les salaires et les conditions de travail). Les personnes qui travaillent dans ces secteurs et la population dans son ensemble sont les mieux placées pour déterminer les besoins, y compris un cadre de vie qui ne passe pas de l’inondation à l’ouragan et à l’incendie de forêt ; ce sont aussi les personnes qui savent le mieux comment tout produire.

Il faut un plan d’urgence sociale. En construisant notre relation de force, nous avons besoin de ce plan d’urgence sociale et, par nos actions, nous pouvons créer les conditions pour le mettre en œuvre efficacement. En ce qui nous concerne, cela signifie que tout le système capitaliste doit disparaître pour laisser place à quelque chose de beaucoup plus démocratique : une société socialiste dans laquelle l’économie est planifiée démocratiquement pour le bien des personnes et de la planète.

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