Stop au criminel de guerre Netanyahou!

La Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Netanyahou et de l’ancien ministre israélien Galant. Lorsque la demande a été formulée au début de l’année 2024, elle visait également trois dirigeants du Hamas. Au moins deux d’entre eux ont entre-temps été tués par l’armée israélienne, et le troisième, Mohammed Deif, a probablement lui aussi été tué lors d’un bombardement. Le mandat d’arrêt parle de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, y compris l’utilisation de l’arme de la famine.

Netanyahou a déclaré qu’il s’agissait d’une “décision antisémite” basée sur des “accusations fausses et absurdes”. Les États-Unis l’ont immédiatement suivi et n’ont pas reconnu le mandat d’arrêt. Peu de temps avant, les USA s’étaient opposés à une résolution de cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l’ONU. Et tout ceci avant même que Trump ne prenne le relais de la présidence de Biden. Le mandat d’arrêt est surtout symbolique, mais il vient en partie mettre à nu les mensonges colportés ici par la droite et l’extrême droite pour présenter le génocide comme une défense de la “démocratie” et des “valeurs occidentales”. Le régime israélien a répondu au mandat d’arrêt en bombardant massivement le Sud-Liban le 22 novembre.

Entre-temps, le génocide se poursuit. A Gaza, 1,9 million d’habitant.e.s ont dû fuir au cours de l’année écoulée. 79% du territoire est sous ordre d’évacuation de l’armée israélienne. Ces chiffres hallucinants proviennent des Nations unies. La revue médicale The Lancet parle d’un nombre possible de 186.000 personnes mortes, soit 8% de la population totale. Ces dernières semaines, 130.000 personnes habitant le nord de Gaza ont dû fuir une fois de plus, les quelque 75.000 personnes restées à Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun mourant de faim. Sur les 31 missions d’aide que les agences des Nations unies prévoyaient d’envoyer dans le nord de Gaza entre le 1er et le 18 novembre, 27 ont été complètement bloquées par le régime israélien, tandis que les quatre autres ont été sérieusement restreintes. Le régime israélien veut procéder à un nettoyage ethnique complet dans le nord de Gaza.

L’argument des “raisons de sécurité” est absurde, il s’agit purement et simplement d’expansion coloniale. Même en Israël, cet argument est de moins en moins crédible. Un sondage réalisé au début du mois de novembre indique que 55% des personnes interrogées pensent que les opérations à Gaza se poursuivront pour des raisons politiques, contre seulement 36% qui invoquent des raisons de sécurité. Une majorité souhaite des élections anticipées. Le soutien au régime s’effrite, mais sans qu’une alternative claire ne se dessine. Le danger est de capitaliser sur cette situation en passant à la vitesse supérieure. L’arrivée de Trump, allié inconditionnel de l’extrême droite mais en même temps facteur plus imprévisible, peut aussi conduire Netanyahou et sa bande à vouloir gagner encore plus de terrain rapidement avec une nouvelle escalade dans le nord de Gaza, une accélération de l’annexion rampante de la Cisjordanie et l’installation d’une « zone de sécurité » dans le sud-Liban. Le danger d’une confrontation militaire directe entre Israël et l’Iran s’accroît.

Pour arrêter un génocide, nous ne pouvons pas compter sur les politicien.ne.s établi.e.s et leurs institutions. Le principal point positif de ces derniers mois a été la solidarité de centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue à travers le monde contre le génocide et contre la machine de mort de l’État israélien. Les jeunes ont été en première ligne avec des occupations de campus pour un boycott académique. Il y a eu, entre autres, des grèves dans l’État espagnol et des actions ciblées contre les livraisons d’armes en Grèce. Ces actions indiquent la voie à suivre. Il ne s’agit pas seulement de faire les gros titres, c’est tout le régime colonial de génocide qui doit disparaître. Et avec lui, l’impérialisme qui arme et soutient ce régime.

Sous le capitalisme, les technologies les plus avancées de l’humanité sont déployées non pas pour améliorer la vie mais pour la détruire à grande échelle, tandis que les appareils les plus sophistiqués permettent la diffusion en direct des actes de violence les plus primitifs et les plus déshumanisants. L’urgence d’une transformation révolutionnaire n’a jamais été aussi évidente. Le renversement de ce système destructeur est essentiel pour prendre le contrôle des immenses richesses et ressources de la société avec la communauté elle-même, y compris celles qui sont actuellement consacrées au massacre et à la destruction de Gaza. Par le biais d’un programme socialiste qui cherche à installer une propriété et un contrôle collectifs et qui défend les droits de toutes les communautés nationales et religieuses sur base de la pleine égalité et de l’autodétermination, nous pourrons jeter les bases d’un avenir dans lequel la paix, la sécurité et la prospérité seront garanties à tous les peuples.

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Première page de Lutte Socialiste